Algérie - Revue de Presse

LE MINISTRE DES FINANCES L?A AFFIRMÉ JEUDI


« Nous dépasserons le million de logements » Toutes les conditions sont réunies, d?après le ministre des Finances, pour que les Algériens vivent bien. Au cours de son passage, jeudi dernier, au forum d?El Moudjahid, Mourad Medelci a vanté l?amélioration de la santé économique du pays. « Nous sommes, dit-il, en train de reprendre le chemin de la normalité. » Le million de logements, promis par le Président, devrait être livré, d?après M. Medelci, dans les délais. Il est même possible, a-t-il soutenu, que ce nombre soit dépassé. « Ce programme ne rencontre aucun problème de financement ni de terrains (...) Tout porte à croire que nous allons dépasser le million de logements », affirme-t-il. Le grand argentier du pays souligne, par ailleurs, qu?une enveloppe de 100 milliards de dinars a été allouée aux porteurs de projets, désirant créer leur propre entreprise. L?argent est donc disponible. En plus des 55 milliards de dollars de réserves de change, l?Algérie dispose d?un solde du fonds de régulation des recettes estimé par M. Medelci à 1655 milliards de dinars (environ 21 milliards de dollars). « Cela représente, indique-t-il, trois fois le budget de l?année 2001. » Le ministre des Finances ambitionne d?utiliser une partie de ces ressources pour réduire les disparités régionales. Le conseil de gouvernement prévoit, à cet effet, de mettre en place un programme complémentaire de développement, d?un montant de 200 milliards de dinars, pour le Sud et les Haut-Plateaux. Le tableau des institutions financières est cependant moins reluisant. Le ministre des Finances n?a pas souhaité s?étaler sur les scandales qui ont éclaboussé la place économique. « Ne parler que des scandales financiers serait, dit-il, faire un mauvais procès, les occulter serait irresponsable. » « En tout cas, il est inutile de compter sur moi pour donner le montant du préjudice causé par ces scandales », prévient-il. Il précisera néanmoins que « deux ou trois banques » sont « lourdement » touchées et que les chiffres avancés par la presse (un trou de 4000 milliards de centimes à la BNA et la Badr) ne sont pas loin de la réalité. Parmi les mesures prises pour que les citoyens ne ressentent pas les conséquences de ces scandales : les fonds propres des banques ont été augmentés à hauteur de 30 milliards de dinars, permettant ainsi de bénéficier d?une offre supplémentaire de crédits de l?ordre de 400 milliards de dinars. Les lenteurs enregistrées dans la privatisation des banques sont liées, d?après M. Medelci, au fait qu?elles sont « des entreprises particulières qui portent en leur sein d?autres entreprises ». Il est, en outre, difficile, selon lui, de trouver des partenaires sérieux à même de reprendre les banques. Autre point noir : les entreprises publiques ont cumulé des créances lourdes auprès des institutions financières. M. Medelci précise, à ce propos, que cela ne change rien au fait que le département des finances soit déterminé à ouvrir le capital du CPA. Le grand argentier du pays reconnaît qu?il reste encore beaucoup à faire en matière de « transparence ». « Comment voulez-vous, s?interroge-t-il, que les investisseurs viennent en Algérie alors que c?est un champ de la triche ?
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