Algérie

Le ministre des finances l'a affirmé hier 'La masse salariale a atteint une limite"



Le ministre des finances l'a affirmé hier 'La masse salariale a atteint une limite
Toute personne impliquée dans des affaires de corruption, haut fonctionnaire de l'Etat soit-elle, sera poursuivie en justice et sanctionnée. La sentence est prononcée par le ministre des Finances, Karim Djoudi.
'Les textes qui constituent le soubassement de cette lutte ont été déjà élaborés et les entités créées. L'action est mise en pratique et elle apportera progressivement les résultats escomptés", indique le ministre. L'argentier du pays tient à préciser, cependant, que ce phénomène transnational n'est pas propre à notre pays. 'L'Algérie n'est pas seule dans ce contexte de fraude et de corruption international. La lutte contre ce fléau repose sur la capacité des Etats à pouvoir travailler avec leurs partenaires et nouer ensemble des relations et des échanges d'informations dans le but de suivre les courants de fraude et de contrebande qui sévissent de par le monde", affirme-t-il. Par ailleurs, la pénalisation de l'acte de gestion qui a défrayé la chronique ces derniers temps a contraint les gestionnaires aux niveaux local et national à se dépêtrer de nombreux projets, pourtant budgétisés, inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Ce qui a causé des retards flagrants dans la réalisation de ces programmes d'investissements publics. Pour faire face à une telle situation, les pouvoirs publics ont décidé d'élaborer une réglementation relative à une dépénalisation des diverses activités des responsables qui président aux destinées des collectivités et des administrations publiques ou privées.
Dépénalisation de l'acte de gestion : plus de flexibilité pour les gestionnaires
'Un groupe de travail, piloté par le ministère de la Justice, s'attelle à affiner les règles en matière de dépénalisation de l'acte de gestion tout en essayant de trouver le point d'équilibre qui permet aux gestionnaires d'avoir à la fois la flexibilité nécessaire en termes de gestion et de se prémunir contre les risques de fraude ou de triche qui pourraient apparaître", affirme Karim Djoudi sur les ondes de la radio Chaîne III. Les gestionnaires des entreprises étatiques étaient, relève-t-il, fortement gênés quant à l'obligation qui leur a été faite de se soumettre au code des marchés publics avec toute sa complexité et sa lourdeur. D'où l'amendement de ce texte en faveur de ces entreprises. Cela étant, l'insuffisance des moyens de réalisation, l'inefficience des études de projets et l'absence du foncier dans certaines wilayas ont engendré des retards inadmissibles pour la concrétisation des programmes d'équipements publics.
Pas de baisse de l'IRG
Sur un autre registre, M. Djoudi annonce que le gouvernement n'envisage pas de revoir à la baisse l'impôt sur le revenu global (IRG). 'On demande aux pouvoirs publics de dépenser plus, de percevoir moins de recettes et d'assurer les équilibres internes et externes. Il y a quelque chose de contraignant quelque part", argue-t-il. Donc, l'administration fiscale, dans le cadre des différentes dispositions légales prises pour soutenir l'investissement et les revenus, abandonne chaque année plus de 450 milliards de DA d'impôts. L'IRG a connu un certain nombre d'évolutions et a diminué avec la réduction du taux marginal. L'invité de la radio a également souligné que pour l'exercice 2013, les dépenses de fonctionnement ont été réduites de 12%. Ces dépenses concernent essentiellement la masse salariale et les transferts sociaux. Le premier élément est estimé à 2 600 milliards de dinars, alors que le deuxième est évalué à 1 300 milliards de dinars. 'La masse salariale a atteint une limite qu'il devient nécessaire de stabiliser, sous peine d'avoir des poussées inflationnistes additionnelles que nous ne souhaitons pas", a-t-il ajouté.
Une inflation de près de 9% en 2012
'En dehors des hydrocarbures, cette croissance est en moyenne de 6%. La croissance dans le secteur des hydrocarbures est négative depuis 2006. Elle ramène à la baisse la croissance globale de la production intérieure brute", a-t-il expliqué. Le taux d'inflation était de 8,9% en 2012.
'C'est un pic exceptionnel, puisque nous n'avons connu cela dans l'histoire qu'à deux ou trois reprises. Cela est lié à la désorganisation du marché interne, à la forte pression sur la demande interne résultant de l'augmentation des salaires et aux intempéries du début 2012 qui ont gonflé l'inflation sur les produits alimentaires", a-t-il signifié. Selon lui, durant les deux premiers mois de l'année en cours, l'inflation a baissé, pour se stabiliser autour de 7,8%. Karim Djoudi a tenu à rappeler que les pouvoirs publics ne sont pas restés passifs face à cette inflation galopante car son département a été chargé de prendre des mesures en termes de croissance de produits agricoles. Pour lui, une intensification de la production pourra rétablir l'équilibre. L'augmentation des opportunités d'épargne pour les ménages pourrait aussi rééquilibrer la situation économique.
B K


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