LE MINISTRE DES FINANCES ANNONCE

Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a levé sur les ondes de la radio nationale, une partie du voile sur un projet en gestation au niveau de la banque centrale, dédié à capter les devises du marché informel. Il s'agit d'ouvrir des bureaux de change privés.Selon le ministre des Finances, ?'la Banque d'Algérie est en train de travailler pour changer les règles de fonctionnement des bureaux de change. Dès que son nouveau système sera mis en place, la Banque d'Algérie va informer les acteurs concernés de cette disposition''. ?'Il y a trois valeurs refuge et qu'il faut qu'elles cessent d'être un refuge : les devises, l'or et l'immobilier'', a expliqué le ministre des finances. Tous les experts et économistes s'accordent à dire qu'une solution définitive à ce casse-tête passera par la libéralisation de l'activité de change et l'ouverture de bureaux privés, ce à quoi le gouvernement semble aboutir. Depuis peu, le débat refait surface avec, comme nouvelle, l'intention de l'Exécutif d'assécher le marché informel des devises et d'aller progressivement vers l'ouverture de bureaux de change privés. Dans un contexte de dévaluation continue de la valeur officielle du dinar et d'une tentative des pouvoirs publics à bancariser les fortunes des circuits invisibles de l'économie, les détenteurs de fonds informels s'orientent plutôt vers la thésaurisation en devises, plutôt que de répondre à la main tendue du gouvernement, ce qui exaspère davantage l'Exécutif. Selon certaines indiscrétions, il y aurait du nouveau avant la fin de l'année en cours. Les efforts qui restent à fournir ne sont pas conséquents, étant donné que l'assise juridique à l'ouverture des bureaux de change privés existe déjà. Quelques remodelages réglementaires, voire quelques actualisations s'imposent, un travail sur lequel penche actuellement la plus haute autorité monétaire du pays, selon le ministre des Finances.