Algérie

Le ministre des Affaires étrangères démissionne



Ancien ambassadeur à la retraite, Ahmed Ounaïes a servi sous les présidences de Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali. Nommé secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement d’union nationale, le 17 janvier dernier, il devient  ministre dans le gouvernement de transition, remanié le 27 du même mois par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Mais depuis une visite en France, le 4 février, il n’a  pas repris ses fonctions. Il est chahuté le 7 février par des fonctionnaires des Affaires étrangères qui manifestaient, au niveau de son ministère, en réclamant son départ immédiat après ses propos tenus en France. En visite à Paris, dont le ralliement tardif à la révolution populaire est mal apprécié à Tunis, M. Ounaïes a tenu des propos élogieux sur son homologue Michèle Alliot-Marie. Il a salué en elle «avant tout une amie de la Tunisie», alors que celle-ci est sommée au même moment de s’expliquer en France des largesses dont elle a bénéficié de la part d’un grand patron tunisien lié en affaires au clan Ben Ali et pour avoir proposé au régime du dictateur de Tunis le «savoir-faire» des policiers français, sachant que la répression était à son paroxysme. Ces déclarations faites à la télévision tunisienne privée Nessma sont qualifiées de «déni de révolution». Par ailleurs, l’Italie, qui craint une crise humanitaire, a déjà demandé à l’Union européenne de prendre rapidement une décision définitive, d’ici une dizaine de jours, sur le déploiement d’une mission Frontex pour patrouiller au large de la Tunisie.


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