Algérie

Le ministre de la santé l?a déclaré hier



« L?Algérie accuse un retard de 20 ans » Le secteur de la santé compte dépenser la coquette somme de 1900 milliards de dinars pour les vingt ans à venir afin de redorer son blason et permettre une couverture médicale digne des standards internationaux connus aujourd?hui. Après avoir exposé en conseil de gouvernement la stratégie de développement du secteur de la santé, Amar Tou a rencontré la presse pour dire que le secteur connaîtra très certainement un essor à la faveur de ces futures dépenses qui visent à atteindre 86 000 lits supplémentaires en matière de prise en charge hospitalière et le remplacement des 12 181 lits existants mais usés par le temps. « Il reste à adapter nos objectifs avec les moyens de financement existants. Il faut savoir que cet important investissement nous permettra d?avoir une moyenne de 3,4 lits pour 1000 habitants au lieu de 1,9 existant aujourd?hui », explique le ministre de la Santé en plaidant pour la suppression des disparités entre les régions en matière de couverture sanitaire de manière progressive. Le même responsable fera le constat que l?Algérie accuse un retard de vingt ans par rapport aux pays développés en matière de prise en charge sanitaire. Ce même retard risque d?être maintenu même avec le déploiement des 1900 milliards de dinars futurs, puisque le ministre nous promet d?arriver à l?horizon 2025 au même niveau atteint aujourd?hui par les pays développés, et ce, en justifiant que ces derniers « ont atteint un niveau de saturation des indicateurs de santé ». Il est pourtant connu que l?on ne peut arrêter le progrès, pourquoi donc viser des objectifs qui minimisent nos chances d?avoir un niveau semblable aux autres et non pas à nous condamner à une infériorité presque fatale. Evoquant les besoins du secteur, Amar Tou parle de 6000 postes paramédicaux en attente de leurs occupants. « Nous appelons les paramédicaux à postuler pour ces postes », dira-t-il. Dressant un tableau sur la couverture médicale en Algérie, le premier responsable du secteur espère arriver à un niveau de couverture équitable sur tout le territoire national. « 60% des médecins du Nord affectés dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud demeurent dans leurs postes et ne se plaignent pas des conditions de travail », indique Amar Tou, ajoutant : « Nous envisageons d?ouvrir 3400 nouveaux postes budgétaires cette année pour les médecins généralistes. Alors que d?ici 2009, nous comptons fournir 15 000 nouveaux postes pour les paramédicaux et 5000 pour les médecins spécialistes. » Le même responsable précise que « le budget du secteur représente 15% du budget global alors que les dépenses de la santé ont atteint 9,1% des dépenses publiques, ce qui nous met au même niveau que les pays de l?OCDE en termes de dépenses ». En termes d?interventions médicales, le ministre de la Santé a annoncé le chiffre de 884 transplantations d?organes effectuées durant l?année 2007, dont la greffe de la cornée, d?implant cochléaire ou de rein. Concernant ce dernier organe, le ministre craint une insuffisance de dons. « Si nous continuons à importer la cornée, la greffe de rein est quant à elle possible grâce aux dons entre parents et proches. Nous risquons de connaître de ce fait des pénuries de dons », explique Amar Tou. Ce dernier formulera le v?u de voir des prélèvements d?organes sur cadavre devenir une possibilité cette année, et annoncera que l?année 2008 verra le recours en Algérie à la greffe du larynx cancéreux et du foie.


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