Algérie

Le ministre de la Santé chahuté



En visite de travail dans la wilaya de Tamanrasset, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a été chahuté, hier, par les habitants qui l'ont accueilli en scandant le slogan "Klitou leblad ya sarrakine" (Vous avez pillé le pays bande de voleurs). Il aura fallu l'intervention des services de sécurité pour libérer l'accès de l'EPH où il devait se rendre.La colère des manifestants s'explique par la mauvaise prise en charge des malades dans cette wilaya, particulièrement dans cet "établissement qui peut être de toute vocation sauf hospitalière", dénonce un habitant qui a tenu à faire savoir qu'en prévision de cette visite ministérielle, plus de 25 femmes de ménage et agents de sécurité ont été mobilisés pour transférer les malades du service des urgences aux services non concernés par la visite de Miraoui, afin d'entreprendre des travaux de réfection du bloc qui sent encore la peinture fraîche.
On a également dénoncé l'attitude de l'administration qui aura fait appel à des médecins spécialistes en congé pour faire des présentations devant le représentant du gouvernement Bedoui. Ce même responsable, préconise-t-on, doit normalement s'enquérir de la situation dans cet hôpital qui permet aux femmes de ménage de se convertir en paramédicales vers midi pour servir les repas aux malades ou, pis encore, pour stériliser le matériel du bloc opératoire.
La liste des dépassements est encore longue, selon un employé de l'EPH qui a invité les responsables concernés à ouvrir une enquête sérieuse sur les promotions de complaisance et les nominations accordées sans respecter le critère de compétence. Notre source a aussi parlé des agents qui accomplissent le travail des paramédicaux installés aux postes de chefs de service au détriment des malades qui attendent des heures uniquement pour changer un pansement ou désinfecter une plaie.
Un autre employé qui a requis l'anonymat a dénoncé "le népotisme de l'administration qui aurait accordé indûment des privilèges à certains médecins spécialistes en contrepartie de leur silence et leur mutisme coupable quant aux graves irrégularités enregistrées dans cet établissement hospitalier".

RABAH KARECHE


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