Ouargla découvre, à l’occasion de l’organisation d’un Salon halieutique, les espèces de poissons élevés dans le Sud.
De grosses pièces de poisson-chat made in Ouargla surplombent l’entrée du Salon régional de l’aquaculture, qui se déroule jusqu’à demain avec de nouvelles dégustations et découvertes. Le grand public découvre des produits de la pêche du désert grandeur nature. Le poisson de la dune, aguicheur et savamment préparé par des équipes de cuisiniers, titille les papilles et attire un public non habitué à voir de si près un produit aussi frais, brillant et authentiquement saharien.
«Pescado de la Duna» est le nom commercial de la ferme aquacole Moulay de Ouargla, qui peut élever toutes les espèces de poissons produites désormais dans des bassins nettement plus modestes que ceux des grandes exploitations, chez des agriculteurs résolument convaincus d’intégrer l’aquaculture dans leurs palmeraies pour améliorer leurs revenus et s’assurer une portion de protéines supplémentaire.
Un Salon du poisson à Ouargla, qui l’eut cru?
Et pas seulement Ouargla, qui abrite les plus importantes fermes aquacoles dédiées à l’élevage du poisson continental, mais une dizaine de wilayas d’Algérie qui ont décidé de casser un tabou. Une trentaine d’exposants venus de Ouargla, In Salah, Tamanrasset, Ghardaïa, Guelma, Sétif, Aïn Defla, Relizane, Sidi Bel Abbès et Béchar prennent part à ce rendez-vous de l’aquaculture, qui a attiré un large public dès son lancement, vu la nouveauté et l’attraction causées par l’exposition de nombreuses espèces de poissons d’élevage issus tant des fermes aquacoles du Sud-Est et de l’Ouest que des barrages.
Le coup d’envoi de cette première édition du Salon régional d’aquaculture et de pêche continentale a été donné, hier, par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques à la coupole de La Silice, à Ouargla. Un ministre qui s’est prêté à la découverte et à la dégustation, prodiguant des encouragements à chacun, rassurant sur la ferme volonté du gouvernement à aller de l’avant avec ce projet qui relevait de l’utopie, de la chimère il y a douze ans.
Dans un point de presse organisé en marge du salon, Sid Ahmed Ferroukhi a mis en exergue «les opportunités d’investissement dans l’aquaculture et son rôle économique complémentaire, ainsi que les postes d’emploi à créer et les formes de valorisation des eaux salines du Sahara». Le ministre a souligné «l’émergence de formations spécifiques à ce secteur et les efforts du ministère dans la mise à la portée des investisseurs d’un accompagnement efficace. Il faut maintenant pousser cette activité à la valorisation et à l’échange interprofessionnel».
Questionné sur l’existence d’un éventuel programme de valorisation des autres ressources halieutiques disponibles dans le Sud, notamment l’artémia, un crustacé à haute valeur ajoutée vivant dans les chotts d’Algérie, le ministre a assuré à El Watan qu’«il y a actuellement une action d’encouragement de la production de l‘artémia et de la spiruline et même des algues et microalgues. La maîtrise des techniques d’élevage a été atteinte, des partenariats sont en cours, notamment à El Ménéa, et l’accompagnement de nouveaux projets d’investissement se fera».
* Photo: Salon régional de l’aquaculture et de la pêche continentale, présidé par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi ,
à la salle omnisports Ouargla
Houria Alioua
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/04/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: elwatan.com ; texte: Houria Alioua
Source : lelwatan.com du lundi 13 avril 2015