Algérie

Le ministre de la Justice l’a annoncé hier



Le procès Khalifa se tiendra au mois de septembre Le procès des accusés dans l’affaire de Khalifa Abdelmoumen va enfin se tenir à l’ouverture de la prochaine session criminelle du tribunal de Blida. C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaiz, en marge de la cérémonie de distinction des détenus qui ont réussi au baccalauréat et au BEF au centre pénitencier d’El Harrach, à Alger. «Cette affaire sera inscrite au rôle de la prochaine session criminelle du tribunal de Blida», a en effet concédé le ministre, pressé par les journalistes sur cette épineuse question.Et comme pour montrer que la chancellerie n’a rien à voir avec le retard dans un procès prévu initialement à la fin du mois en cours, Tayeb Belaiz a confié que le dossier relatif à l’affaire Khalifa «était finalisé à la fin de la première quinzaine de ce mois et la décision de la chambre d’accusation était également prête, puisque le procès avait été initialement programmé pour la fin du même mois.» Le ministre explique le report de ce qu’il a qualifié de «procès du siècle» en Algérie par le fait qu’un recours a été introduit contre l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. «La loi stipule le report du procès en cas de recours du parquet ou de la défense concernant l’arrêté de la chambre d’accusation», a souligné M. Belaiz pour étayer son argumentaire. Mieux encore, il a estimé que la programmation du procès ne relève pas des prérogatives du ministère mais du tribunal criminel, sur décision du président de la cour de Blida légalement habilité à enrôler l’affaire, ainsi que le procureur général. Ainsi, si tout va bien, plus d’une centaine de personnes parmi de hauts responsables de l’Etat et du monde sportif et artistique vont devoir défiler à la barre vers le mois d’août ou, au plus tard, en septembre. Ces précisions du ministre ont le mérite de lever toute équivoque quant à la volonté prêtée aux autorités de ne pas programmer ce procès, sous prétexte qu’il pourrait éclabousser beaucoup de personnalités qui ont mangé dans la main de l’ex-milliardaire déchu. Il faut rappeler qu’un début de polémique s’est installé sur la détermination du pouvoir à ouvrir ce dossier très lourd au point où certains ont exclu catégoriquement la tenue de ce procès. Or, le fait que des noms de personnalités aussi prestigieuses que certains ministres, responsables syndicaux, cadres d’entreprises, officiers de police et présidents de clubs de football soient cités publiquement dans la presse dénote d’une volonté de donner un coup de pied dans la fourmilière. La tenue du procès intervient au moment où les négociations entre Alger et Londres se poursuivent dans le sillage de la visite du président de la République au Royaume-uni, sur l’extradition du principal accusé Khalifa Abdelmoumen.


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