Algérie

Le ministre de la Jeunesse et des sports interpellé Qualité des Infrastructures sportives



Le mouvement sportif national, pour justifier ses gaucheries et ses échecs, évoque avec insistance le manque et la dégradation des infrastructures. Le problème est bien réel, car de nombreux clubs peinent aujourd'hui à trouver des terrains d'entraînement adaptés ou à domicilier leurs rencontres officielles. A travers toutes les villes du pays, on relève une surexploitation du patrimoine existant, déjà fortement usé faute d'entretien périodique. Les fédérations de volley-ball, de basket-ball et de handball ont récemment interpellé le ministère de tutelle pour poser cet épineux problème. «Pour permettre une évolution constante du nombre de licenciés, il est nécessaire d'augmenter le nombre de salles spécialisées et de terrains en plein air», est-il écrit à ce sujet. Dans le procès-verbal de leur réunion, les présidents des trois fédérations rappellent, à l'endroit du premier responsable du secteur, les multiples contraintes vécues au quotidien par les différentes équipes. «Nos sportifs évoluent dans des salles qui sont dépourvues d'équipements standards, fixés par les fédérations internationales», signalent-ils par la même occasion. A ce déficit en matière d'infrastructures, s'ajoutent les difficultés financières qui asphyxient actuellement plusieurs clubs. Les subventions publiques étant insuffisantes alors que les sponsors privés optent,invariablement, pour le football en raison de sa popularité. Cela contrarie conséquemment toutes les initiatives concernant la formation et la détection de nouveaux talents. «Les clubs de l'élite ne peuvent pas privilégier la formation faute de moyens financiers», note-t-on dans le même document, suggérant à la tutelle de prendre en charge les frais de transport et d'hébergement lors des déplacements, pour permettre aux clubs d'honorer leurs contrats à ce sujet. Autre point inscrit dans cette plateforme de revendications, la rémunération des techniciens locaux qui devrait, selon les concernés, être alignée sur celle accordée à leurs homologues étrangers. Au-delà du cas présent qui porte sur le volley-ball, le handball et le basket-ball, toutes les autres disciplines manquent de moyens et d'infrastructures de qualité. Même les clubs de football, qui drainent pourtant beaucoup d'argent, ne disposent pas encore de centres d'entraînement et de récupération de niveau. On pourrait en dire autant pour la boxe, les arts martiaux ou l'athlétisme. Formateurs et disciples travaillent souvent avec les moyens de bord. Il est vrai que les pouvoirs publics ont réalisé ces dernières années nombre de structures de proximité (aires de jeu, terrains omnisports) qui peuvent servir à l'entraînement ou à l'organisation de petits tournois de quartier, mais les grandes salles et les terrains adaptés aux compétitions internationales font toujours défaut. La gestion et l'exploitation des équipements sportifs nécessitent beaucoup de compétence et de doigté. Ceux qui en ont la charge aujourd'hui manquent visiblement de prévoyance. En somme, il est temps de donner un coup de jeune aux infrastructures existantes et de projeter de nouvelles réalisations pour répondre à la demande exprimée en la matière. Il est également impératif de mettre ce patrimoine entre de bonnes mains.
K. A.


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