Algérie

Le ministre de la Communication et la diffamation



«97% des poursuites contre les journalistes ne sont pas le fait de l’Etat» Invité mercredi dernier de la Chaîne I de la Radio nationale, dans l’émission «Tahaoulete», le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a indiqué que «le décret exécutif définissant le régime spécifique des relations de travail des journalistes vient parachever toutes les exigences de la profession de journaliste et renforcer les libertés publiques et les droits du journaliste».M. Boukerzaza a cité, à ce propos, une série de droits contenus dans le décret, notamment «l’accès aux sources d’information, la dotation d’une assurance complémentaire pour la couverture des événements à risque et la protection sociale». «Le ministère, ajoutera-t-il, poursuivra la concertation et la coopération avec tous les acteurs dans le domaine de l’information afin d’assurer les conditions d’application du contenu du décret qui repose sur deux bases: «le contrat qui lie le journaliste à l’employeur et la convention collective». Concernant l’augmentation des salaires des journalistes, M. Boukerzaza a indiqué qu’elle «reste tributaire de la convention collective». Il a cependant affirmé «le droit du journaliste à percevoir un salaire à la mesure de ses efforts, de son apport et en fonction des conditions de son travail». S’agissant des problèmes auxquels est confrontée la corporation en matière d’accès aux sources d’information, le ministre a parlé de «la nécessité d’organiser les sources d’informations diverses, sensibles et de dimension sécuritaire et stratégique», ajoutant par ailleurs que «le journaliste qui tente d’accéder aux sources des informations doit être clairement identifié par le biais d’une carte nationale de journaliste tel que stipulé dans le décret». Le ministre parlera également du «programme du gouvernement qui vise la consécration du droit du citoyen à l’information à travers la promotion de la communication de proximité en assurant une couverture médiatique à travers l’ensemble du territoire national». Intervenant, d’autre part, au terme des travaux de la conférence autour du rôle de l’information dans la dynamisation de l’action politique, organisée à Alger à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de presse et d’expression, M. Boukerzaza a tenu à préciser que «97% des poursuites judiciaires contre les journalistes sont introduites par des personnes et non des institutions de l’Etat, les plaignants alléguant une atteinte à leur dignité». Enfin, en réponse aux propos d’un journaliste, lors de cette rencontre, sur l’incarcération d’un confrère, le ministre a précisé que «la question qui se pose à présent est comment concilier entre la liberté de presse et d’expression et la dignité de la personne dans le cadre de la législation actuelle». Djamel M.


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