Algérie

Le ministre de l'Intérieur prévoit le même taux de participation qu'aux législatives Chargeant les partis politiques



Le ministre de l'Intérieur prévoit le même taux de participation qu'aux législatives                                    Chargeant les partis politiques
Photo : M. Hacène
Par Faouzia Ababsa
«Si rupture il y a, ça sera entre les citoyens et les partis, pas avec l'Administration. Ce sont les partis qui choisissent les candidats. L'Etat assure seulement l'encadrement administratif et technique de ce scrutin», a notamment déclaré hier, sur les ondes de la Radio nationale, Daho Ould Kablia, lequel prévoit un taux de participation oscillant entre 40 et 45% lors des élections locales du 29 novembre. Le même, selon lui, que celui enregistré lors des législatives. Mais contesté par les partis politiques, dont certains ont avancé un taux de 20%. Par ailleurs, et en dépit de toutes les critiques, les contestations et autres émeutes des citoyens dans différentes communes du pays, le ministre de l'Intérieur est le seul à constater que «la gestion locale est globalement correcte et s'améliore graduellement grâce aux moyens que l'Etat met à la disposition des communes». Dans le même sillage, le ministre de l'Intérieur a également indiqué que «Les communes de 2012 ne ressemblent en rien à celles de 2002. Le problème se situe au niveau des relations avec les partis. Une fois les élections passées, les partis ne s'occupent plus de leurs électeurs. On peut considérer cela comme un échec partiel des partis politiques. L'Administration a pris toutes les dispositions pour présenter un cadre convenable pour que ces élections puissent se dérouler dans des normes de neutralité, de transparence et d'intégrité». Il a estimé «qu'à ses débuts, la campagne était tiède. Mais aujourd'hui, il y a plus de rythme. Il y a des partis locomotifs qui touchent beaucoup de monde. Ils ont des moyens et un encadrement à la base», Et M. Ould Kablia de charger particulièrement les formations politiques nouvellement créées en leur reprochant de vouloir «se dédouaner de leurs lacunes lors des meetings électoraux en accusant l'Administration de certains comportements et pour lesquels ils ne peuvent apporter aucune preuve». Ce n'est pas le cas pour les grands partis, selon lui, qui, eux, «n'accusent pas l'Administration». Toutefois, il leur a reproché d'avoir créé un déséquilibre en imposant la règle des 5 et 7% pour la répartition des sièges à l'Assemblée ou aux communes lors de l'examen de la loi organique relative au régime électoral. En fait, il a renvoyé les petits comme les grands partis dos à dos. «Les petits partis ont encore du chemin avant de faire entendre leur voix et avoir des représentants» au niveau des institutions. «Les partis qui ont présenté des candidats dans de nombreuses communes se comptent sur les doigts d'une main. Il existe des partis qui n'ont présenté que deux ou trois listes». A propos de la Commission nationale de surveillance des élections dirigée par Seddiki, Ould Kablia a affirmé qu'elle connaissait de grandes dissensions. Ce qui ne facilitera pas sa mission. La commission, selon l'hôte de la radio, n'a pas à s'occuper de la révision des lois. «Elle doit se concentrer sur l'aspect du contrôle. Si l'Administration commet des erreurs, il lui appartient de les relever et de s'adresser à qui de droit. Et non pas gérer le scrutin». Au sujet de M. Seddiki, le ministre dira qu'il est «animé de bonnes initiatives même s'il est un peu brouillant dans sa manière de les présenter». Concernant la revendication de la commission relative à la rémunération de ses membres, M. Ould Kablia a totalement exclu le paiement, tout en précisant que les membres de la commission de supervision des élections, constituée exclusivement de magistrats, sont rétribués sur le budget du ministère de la Justice et non pas sur celui de son département. Sur un autre registre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que la révision de la Constitution pourrait intervenir durant le deuxième semestre de l'année prochaine. Il conclura en annonçant un mouvement partiel dans le corps des walis.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)