Algérie

Le ministre de l?intérieur jeudi sur les ondes de la chaîne I



« L?élargissement des prérogatives de l?élu local s?impose » Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d?Etat, ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales, ne semble pas s?opposer à l?élargissement des prérogatives des Assemblées communales, il est même en faveur de l?augmentation de leurs ressources financières. S?exprimant le premier jour de la campagne pour les joutes électorale à l?émission « Arouikat Essiyassa » de la Chaîne I, M. Zerhouni a estimé que le moment est venu pour mettre un terme au système centralisé qui confine les communes dans une dépendance permanente à l?égard de l?administration centrale. « Nous espérons que les autres institutions donneront leur accord pour l?élargissement des prérogatives de l?élu local. Nous aspirons à avoir des Assemblées communales fortes. Des APC capables de faire des propositions et de prendre des initiatives en matière de gestion des problèmes quotidiens des citoyens », a tenu à préciser l?invité de la Radio nationale, qui a affiché un optimisme quant au choix des candidats par leur parti pour ce qui est de l?âge et du niveau d?instruction. « 82% des candidats aux prochaines élections locales sont âgés de moins de 50 ans dont 22% sont de niveau universitaire, alors que certains sont diplômés du deuxième ou troisième cycle. Cette nouvelle donne nous encouragera à faire confiance à l?élu, contrairement au passé où l?élu local avait certes le bon sens mais pas un niveau universitaire », fera remarquer le ministre qui est persuadé que ce nouvel élément est de nature à inciter le citoyen à accomplir son droit de vote.Toujours dans le domaine des élections, le représentant du gouvernement ne s?oppose nullement à l?installation de la commission nationale chargée de la surveillance des élections. Seulement, il s?oppose à ce que l?administration octroie un salaire aux membres la composant. « Si les partis politiques exigent et réclament son installation, ils seront servis à condition que ses membres ne perçoivent pas de rémunération pour ne pas être gagnés par l?affairisme. C?est aux partis d?assurer cette tâche et c?est à eux qu?échoit le rôle principal de la sensibilisation pour une participation massive », a expliqué M. Zerhouni, qui rappellera en citant la loi électorale approuvée à l?APN en 2003 que toutes les formations politiques ont le droit de désigner un représentant qui suivra le déroulement de l?opération de vote du début jusqu?au dépouillement et en cas de dépassement, ce sont les partis en charge de la surveillance des élections à l?intérieur des bureaux de vote qui en seront responsables. Evoquant le rôle de la commission de préparation des élections installée il y a quelques jours, le ministre a tenu à préciser que celle-ci n?est autre qu?un organisme administratif chargé des procédures techniques et administratives pour préparer les élections. « Cet organisme n?a aucun rôle politique et demeure sous le contrôle de la justice », a observé l?intervenant. Pour ce qui est du rejet par l?administration de certaines candidatures, M. Zerhouni a soutenu qu?il concerne des personnes qui occupent des postes incompatibles avec le mandat électif et celles ayant des antécédents judiciaires et leur casier judiciaire en est une preuve. Dans cette optique, il dira que le RCD est l?un des partis qui a fait trop de bruit alors qu?il est le moins touché par la question des rejets, avant d?affirmer que « l?administration a appliqué toutes les décisions de la justice ». A une question sur la reconduction de candidatures d?élus locaux impliqués dans des affaires de corruption, l?invité de la radio a indiqué que des cas pareils existent certes, mais à défaut de preuves, ils ne peuvent rejeter leurs candidatures et que la justice reste pour l?heure la seule référence en la matière. Abordant ce qu?il qualifie de « business dans les élections » qui consiste pour des personnes à donner de l?argent pour figurer sur une liste électorale ou pour recueillir des voix en leur faveur, M. Zerhouni a regretté la persistance de telles pratiques, même si un net recul est enregistré à ce niveau. Il a, en outre, révélé que son département se penche sur l?élaboration d?une loi qui réglemente le volet financier des partis à travers un contrôle rigoureux. « La réglementation du volet financier des partis politiques doit être en accord avec notre régime électoral, notre climat politique et notre société en utilisant les expériences d?autres Etats en la matière. » S?agissant du retard accusé dans la mise en ?uvre du nouveau code communal, le représentant du gouvernement s?en est défendu en arguant la charge de travail au niveau du gouvernement. « Il n?y a aucun problème, c?est juste une question de programmation », dira-t-il. Par ailleurs, sur le chapitre sécuritaire, le ministre a soutenu que la situation est en nette amélioration et que les opérations terroristes ont enregistré un recul certain grâce notamment à la mobilisation des citoyens. Abordant le cas de Hassan Hattab, l?ex-responsable du GSPC et l?éventualité de bénéficier des mesures de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Zerhouni a admis que la reddition de celui-ci est intervenue après que le délai de forclusion eut pris fin. « Hattab devra rendre des comptes à la justice et clarifier sa situation pour pouvoir ensuite trancher. Nous allons trouver une solution à ce problème », a-t-il dit, en ajoutant que d?autres terroristes ont déposé les armes après l?expiration du délai de la charte, leur situation sera étudiée sans y recourir à l?élaboration d?autres lois, mais en puisant dans le contenu de la charte. Abordant la relation algéro-française dans le domaine de la lutte antiterroriste, le ministre expliquera qu?une coopération stratégique dans le domaine sécuritaire ne peut qu?être la colonne vertébrale d?une éventuelle relation avec les pays d?outre-mer. Le ministre est en faveur d?une coopération durable avec les pays arabes et européens. Coopération basée sur des échanges d?informations et d?aides susceptibles de ramener une paix et une stabilité au pays et qui préservent les intérêts de l?Algérie.
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