Algérie

le ministre de l'intérieur annonce la réélection de bouteflika avec 81,53%



le ministre de l'intérieur annonce la réélection de bouteflika avec 81,53%
Le Président sortant vient d'être élu pour un 4e mandat. Il a dépassé tous ses adversaires, les plombant sur la ligne de départ. Les résultats annoncés, hier, par le ministre de l'Intérieur, ne dérogent pas à la règle imposée par Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir.Un score brejnévien et une conférence de presse où l'on ne pouvait plus distinguer entre journalistes et partisans intéressés. À l'annonce du score réalisé par le président Bouteflika, des youyous fusent de la salle, des applaudissements aussi à partir des premières rangées de la salle de conférences réservées aux membres du gouvernement et aux représentants de l'administration. La fin de la conférence connaîtra la même ambiance.Avec 81,53% des voix en sa faveur, le Président sortant réduit ses rivaux, notamment Ali Benflis, à de simples figurants, à des adversaires insignifiants. Cela a toujours été le cas, durant les trois mandatures précédentes, et il ne fallait pas que celle-ci déroge à la règle, malgré l'état de santé du Président et malgré tout ce qui s'est dit sur ses capacités de gouverner.Tayeb Belaïz, dans une déclaration préliminaire trop longue, frisant souvent la langue de bois, a dû rappeler tout le parcours ayant précédé ce scrutin et les efforts consentis pour sa réussite. Il a surtout affirmé que le scrutin s'était déroulé dans le calme, malgré quelques incidents mineurs qui, selon lui, arrivent partout à travers le monde et témoignent, toujours selon lui, d'une chaude campagne électorale.Pour le ministre de l'Intérieur, les Algériens se sont exprimés en toute liberté, sans pression aucune et sans menace aucune. Une affirmation qui est loin de refléter la réalité, notamment les derniers jours de campagne où les Algériens étaient soumis à un matraquage médiatique de la part du staff de campagne du Président-candidat, laissant croire que le pays était aux portes d'une guerre civile ou d'une catastrophe majeure.Le ministre de l'Intérieur abordera, après une longue introduction, les chiffres tant attendus. Il commencera par rappeler les taux de participation, annoncés déjà la veille, à savoir : nombre d'électeurs inscrits : 22 880 678, nombre d'inscrits électeurs dans les 48 wilayas : 21 871 393, nombre de votants : 11 307 478, nombre de voix exprimées : 10 220 029 et, enfin, le taux de participation national : 51,70%.Mais les chiffres les plus attendus concernaient les résultats préliminaires du scrutin, en attendant leur validation par le Conseil constitutionnel. Sans surprise, le Président sortant l'emporte, mais avec un score qui ne laissera pas la salle de conférences de marbre : 81,53% (8 332 598 voix), suivi de très très loin d'Ali Benflis avec 12,18%, (soit 1 244 918 voix), soit le double du score qu'on lui avait attribué en 2004 (6,2%). Suivent ensuite les autres candidats avec des scores insignifiants, à commencer par Abdelaziz Belaïd avec 3,36% (soit 343 624 voix), Louisa Hanoune avec 1,37% (soit 140 253 voix), Ali Faouzi Rebaïne avec 0,99% (soit 101 046 voix) et, enfin, de Moussa Touati avec 0,56% (soit 57 590 voix).Le ministre de l'Intérieur balaye d'un revers de main la thèse de la fraude. Pour lui, c'est le propre des perdants : "Celui qui perd n'importe quelle compétition crie à la fraude et au truquage." Tout en martelant que "l'administration a observé la stricte neutralité" et se demande "comment peut-on frauder avec tout le dispositif législatif mis en place '"Minimisant les incidents qui ont émaillé le scrutin, notamment en Kabylie, Tayeb Belaïz dira que ces incidents n'ont eu aucune incidence sur l'élection et n'ont pas causé de dégâts.Pour lui, "l'opération électorale, eu égard à ce qui se passe autour de l'Algérie, s'est déroulée de façon ordinaire".Le ministre tentera d'expliquer les raisons du faible taux officiel de participation, par rapport à la précédente présidentielle, par l'environnement régional et même international, en indiquant que, de par le monde, le taux de participation aux élections va en diminuant. Mais le ministre de l'Intérieur reconnaît qu'il existe un problème de minorités en Algérie et que, dans certains événements, Ghardaïa, sans la nommer, "la main de l'étranger" y serait pour quelque chose.A. BNomAdresse email




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