Un programme de 325.000 logements a été lancé en 2011, ce qui porte à 650.000
le nombre d'unités en voie de réalisation. Dans le chapitre des livraisons, 213.000
logements ont été achevés durant le même exercice, ce qui porte à plus de 400.000
les constructions livrées durant la période 2010-2011. C'est le bilan présenté
hier par le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa,
devant les directeurs des 48 wilayas dans le cadre de la réunion annuelle du
secteur.
Le ministre a appelé les responsables de son secteur à améliorer
davantage la relation entre le maître de l'ouvrage (le donneur d'ordre) et le
maître de l'Å“uvre (le promoteur). Selon lui, le nombre de requêtes émises par
les entreprises de réalisation est en constante diminution. «Il y a un certain
nombre de comportements à éliminer. Les choses sont compliquées au niveau des
procédures, qui sont inévitables, mais elles ne doivent pas être
contraignantes», a-t-il déclaré devant les directeurs des 48 wilayas, rappelant
qu'un chantier à l'arrêt ou qu'une résiliation de marché ont
un surcoût financier et en délais.
A propos de la consommation des budgets des programmes de logements en
construction, les montants avancés par Noureddine
Moussa sont de 230 milliards de dinars (MDA) en 2010 et 252 MDA en 2011, soit 10%
en plus.
Selon le directeur général de l'Habitat et de la Construction, Mohamed
Tahar Boukhari, le nombre de constructions qui seront
livrées en 2012 est de 270.000 unités, dont 84.000 logements publics locatifs, 50.000
dans le cadre du promotionnel, 120.000 logements ruraux, et 16.000 autres
catégories d'habitations. D'ici à 2014, le rythme des livraisons annuelles sera
de l'ordre de 270.000 logements, a ajouté le ministre.
Sur le plan des commodités des logements construits, Noureddine
Moussa a annoncé un projet de signature d'une convention avec le ministère de la Poste et des Technologies de
l'information et de la communication (MPTIC) pour prévoir l'installation de la
fibre optique.
Interrogé sur le respect des délais, le ministre a estimé que le
processus de construction est complexe et que la maîtrise de tous les aspects
est impossible. «Si toutes les conditions sont réunies, durant toute la durée
d'un projet, le délai peut être respecté. Mais parfois ce n'est pas le cas. Et
c'est pour cela que le législateur a prévu des délais supplémentaires et des
avenants», a-t-il soutenu. Concernant les retards enregistrés dans certains
projets LSP, le ministre considère que l'avancement des chantiers dépend des
flux financiers apportés par les acquéreurs.
Interrogé également sur la part des promoteurs privés dans ces programmes
de logements, le ministre a estimé qu'entre 2004 et fin 2010, le nombre
d'entreprises de réalisation privées est passé de 22.000 à 34.000. Et que
«parmi ces 34.000 entreprises, 18.000 sont familiales de moins de 10
travailleurs». «Que voulez-vous qu'elles construisent avec moins de 10
travailleurs ?» s'est-il interrogé. Il n'existe, selon Noureddine
Moussa, que «346 entreprises privées capables de prendre de grands projets».
«Les entreprises qui affirment être en mesure de réaliser de grands
projets, doivent investir dans les équipements, la formation et les ressources
humaines», a-t-il déclaré, précisant que «le recours aux entreprises étrangères
est rendu nécessaire pour les grandes projets qui dépassent les 500 et 1000
logements, dont la réalisation nécessite de grandes capacités de management». Quant
à «la part des entreprises étrangères», elle était de «72.000 logements sur le
million d'unités réalisées entre 2005-2009, soit 7,2%. Les entreprises
algériennes ont construit environ 50 à 60%, et le reste a été réalisé dans le
cadre de l'auto-construction», a-t-il ajouté.
Pour le nouveau programme de 2,45 millions de logements, qui s'étale
jusqu'à 2014, «jusque-là, nous avons passé des contrats avec des entreprises
étrangères pour environ 80.000 logements», conclut Moussa.
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Posté Le : 16/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com