Algérie

Le ministre de l'Habitat à propos de la fermeture du site web de l'AADL L'arrêt technique durera le temps de traiter les 700 000 souscriptions



Le ministre de l'Habitat à propos de la fermeture du site web de l'AADL L'arrêt technique durera le temps de traiter les 700 000 souscriptions
Le site dédié aux souscriptions aux nouveaux programmes de l'AADL est suspendu pour une période indéterminée. "C'est un arrêt technique qui durera le temps qu'il faudra", a déclaré le ministre de l'Habitat, Abdelmajid Tebboune, hier à Tébessa, où il accompagnait le Premier ministre en visite de travail dans cette wilaya. Il a indiqué que 20 millions de tentatives d'accès au site Web ont été comptabilisées au deuxième jour de son lancement, soit le 16 septembre dernier. Depuis ce jour à la date de fermeture provisoire du site, environ 700 000 inscriptions ont été déposées. Il convient, dès lors, pour les services de l'AADL, d'observer une pause dans l'enregistrement d'autres souscriptions et de commencer à traiter celles déjà listées. Le membre du gouvernement a assuré que les demandeurs, pour peu qu'ils répondent aux critères d'éligibilité à un logement en location-vente, "seront servis selon l'ordre d'inscription. Les personnes qui se sont inscrites plusieurs fois se sont pénalisées d'elles-mêmes, car nous prendrons en compte la dernière demande enregistrée", a-t-il précisé. Il a réaffirmé que le principal critère qui prévaudra dans l'acceptation ou le rejet d'un dossier est le revenu. "Nous ne pouvons attribuer des logement AADL qu'aux personnes qui peuvent payer les frais de location et les charges, chaque mois", a-t-il prévenu, en disant que le seuil de l'apport initial n'est pas encore fixé. Quant à la condition sine qua non posée aux souscripteurs, qui n'auront pas le droit de postuler à uneautre formule de logement aidé par l'Etat, M. Tebboune l'a jugé tout à fait logique, du fait que le gouvernement escompte, de cette manière, maîtriser la demande sur le logement soutenu, qu'il ne parvient pas à assainir en dépit de gros budgets accordés au secteur de l'habitat. "La crise sur le logement, c'est l'Etat qui l'a créée, car il a décidé de loger tout le monde. On a presque constitutionnalisé le droit au logement", a-t-il estimé. Il a rappelé qu'en 1962, le parc de l'immobilier s'élevait à 1,7 million d'habitations. Actuellement, le pays compte plus de 8 millions de logements pour 36 millions d'habitants. Pourtant, la pression est toujours aussi forte sur ce segment. Le fichier national, finalisé en 2013, contient 4,5 millions de bénéficiaires de logements aidés depuis une vingtaine d'années. Le ministère de tutelle a recensé 1,6 million de dossiers déposés au niveau des APC et des daïras, pour l'accession à un logement social. "Si nous prenons en considération les 900 000 unités destinées à cette formule, en chantier, nous aurons un déficit de 700 000 unités", a informé le ministre de l'Habitat. "Nous avons constaté un excédent de logements publics locatifs inscrits pour le compte de certaines communes et un déficit dans d'autres. Au prochain quinquennat, nous ciblerons en fonction de la demande", a-t-il poursuivi.
À propos du mécontentement du Premier ministre du modèle sur lequel sont conçues les cités visitées hier à Tébessa, le ministre de l'Habitat a dit adhérer totalement à cet état d'esprit. "Nous avons reçu les orientations sur la réalisation de cités intégrées, il y a à peine 9 mois, alors que les projets inspectés aujourd'hui datent d'au moins quatre ans. Désormais, aucun master plan d'un pôle urbain ne sera exécuté sans la validation de la tutelle", a-t-il signalé. Sur un autre registre, il a reconnu que la gestion et l'entretien des espaces communs dans les cités AADL posent un réel problème, imputable, selon lui, au manque de performance de l'entreprise Gestimmo, à laquelle cette mission a été confiée. "Nous avons mis l'IGF sur cette société, à laquelle nous avons donné un délai de deux mois pour se remettre à niveau. À l'expiration de cette échéance, nous aviserons sur le devenir de cette entreprise", a-t-il attesté, en suggérant l'idée que ces tâches seraient éventuellement confiées à des microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej.
S. H.
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