« 560.000
habitations précaires ont été recensées à travers le pays. Ce qui nous attend est
immense», a déclaré, hier, Noureddine Moussa, ministre
de l'Habitat.
Le ministre, qui
s'exprimait sur la radio de la Chaîne
1, a
indiqué que « 84.000 logements ont été réceptionnés dans le cadre de la
résorption de l'habitat précaire, 195.000 unités sont en chantier et 104.000
autres sont en cours de lancement ». M. Moussa rappelle que l'Etat accorde
également des aides aux citoyens pour la réhabilitation de leurs maisons. Au
total, le ministère de l'Habitat escompte atteindre 2.450.000 logements construits,
toutes formules confondues, à l'horizon 2014.
Selon le ministre,
« 70% des projets de réalisation de logements prévus dans le plan quinquennal 2010-2014
ont été lancés, soit plus de 800.000 unités ». Il rappelle que le plan 2010-2014 a prévu la construction
de 1,2 million de logements.
Un chiffre qui
s'additionne au million de logements réalisés lors du quinquennat précédent. «Il
reste 400.000 unités à mettre en chantier», dit le ministre. Selon lui, l'obstacle
du foncier a été levé. Environ 9.000
ha de terrains urbanisables ont été dégagés pour
accueillir les logements. L'Etat a décidé de vendre moins cher le foncier dédié
à l'habitat. Il indique que le budget du secteur de l'habitat est passé de 3.500
à 4.500 milliards de dinars pour la période 2010-2014, soit près de 20% du
financement global. Un budget supplémentaire a été mobilisé lors des deux
derniers conseils des ministres pour financer 450.000 logements. Le ministre
rappelle que 50.000 logements promotionnels seront inscrits cette année et
seront réservés aux jeunes, sous la forme de la vente à tempérament.
Cette aide est
dédiée aux jeunes de moins de 35 ans qui ne peuvent pas accéder au crédit
bancaire.
Concernant la
location vente, M. Moussa assure que «tous ceux qui ont payé au moins une
tranche auront leur logement». Le ministre, qui avoue par ailleurs une carence
en main-d'oeuvre, lance un appel aux jeunes pour suivre des formations aux
métiers du bâtiment. « Nous avons signé une convention avec le ministère de la Formation professionnelle
pour permettre à ce dernier secteur de former selon nos besoins», indique-t-il.
« Le nombre d'entreprises algériennes du bâtiment est passé de 22.000 à 34.000
entités qui interviennent dans la réalisation de logements. Ce potentiel doit
être renforcé pour réaliser le programme tracé», dit le ministre. « Seules 346
entreprises sont de grande taille (classées de 5 à 9) », indique-t-il. « C'est
très peu », estime-t-il. « 18.000 entreprises sont de petite taille (moins de 10
salariés et de catégorie 1). Le reste est constitué d'entreprises de moins de 20
salariés (catégories 2 à 4) », énumère-t-il. « Les entreprises algériennes
doivent investir dans le matériel, l'encadrement, la formation, les ressources
humaines pour devenir performantes », affirme l'invité de la radio.
Interpellé sur les
contestations qui ciblent souvent les conditions d'attribution des logements, le
ministre estime que la loi de 2008 encadre bien le processus d'affectation des
logements. « Cette loi prévoit toutes les possibilités de recours.
Si un quelconque
responsable commet une infraction, la justice le sanctionnera », dit M. Moussa.
Interpellé sur la mauvaise qualité du cadre bâti, le ministre indique que « ce
volet obéit à une démarche qui doit être respectée à tous les échelons de
l'acte de bâtir ». Et de souligner que son département a mobilisé 300 milliards
de dinars dans le précédent quinquennat et 250 milliards de dinars dans
l'actuel quinquennat pour financer les opérations d'aménagement urbain.
M. Moussa souligne
aussi « l'importance de l'opération de la mise en conformité des constructions
». Une procédure contenue dans la loi n°08-15 du 20 juillet 2008. Le ministre
rappelle qu'un délai de cinq ans a été accordé par cette loi pour la mise en
conformité des constructions et leur achèvement. « 10 000 dossiers ont été
étudiés depuis la promulgation de la loi », révèle-t-il.
Enfin, le ministre
affirme que la réintroduction de l'incessibilité durant dix ans des logements
sociaux participatifs (LSP), contenue dans le projet de loi de finances de (PLF)
2012, vise «à lutter contre la spéculation immobilière ». Il souligne que « le
Parlement est souverain pour adopter ou refuser cette mesure ».
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Posté Le : 25/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com