L'évaluation de la première phase du plan national de développement des énergies renouvelables a été mise en exergue, hier, par M. Guitouni Mustapha, ministre de l'Energie, en marge de l'inauguration de la 8ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable ERA 2017, au CCO. Tout en assurant que le recours a l'énergie renouvelable est une priorité nationale, le ministre a indiqué que près de 380 MWC en énergie renouvelable produits par 22 centrales photovoltaïques, une centrale hybride et une ferme éolienne ont été reliés au réseau national dans les régions du Sud et des Hauts plateaux, a indiqué le ministre, précisant que cette phase du programme a permis d'identifier les contraintes et de définir également les défis avec pour objectif d'atteindre les 4.000 mégawats à moyen terme en réunissant ainsi l'option industrielle. Deux conditions sont indispensables pour sécuriser et diversifier nos ressources énergétiques avec des prévisions de réalisation de 47 à 51 Térawatts-heure à l'horizon 2030. La seconde condition consiste à instaurer une véritable activité économique orientée vers les énergies renouvelables grâce à l'industrie locale. En effet, l'Algérie s'engage dans une nouvelle ère énergétique durable. Le programme des énergies renouvelables actualisé consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de l'ordre de 22.000 MW à l'horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l'option de l'exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent. Ainsi et tout en explicitant les objectifs assignés d'un tel plan, le représentant du gouvernement n'a pas hésité à rappeler les mesures d'accompagnement de l'Etat à travers l'élaboration d'un cadre législatif et réglementaire pour la production et la commercialisation des ENR.
« Nous voulons libérer les initiatives et les investissements privés dans le domaine, un apport considérable pour les PME, ce qui permettra de créer de l'emploi », a-t-il annoncé.
En encourageant ainsi tous les acteurs à adhérer à ces solutions durables, l'intervenant a insisté sur la nécessité de recourir au savoir-faire local dans la chaîne de fabrication des équipements de conversion, parce qu'il n'est pas question, selon lui, d'installer du renouvelable en optant pour les importations. Sur ce, un atlas national de gisements solaires et des sites éoliens a été mis à la disposition des investisseurs en vue d'encourager toute contribution et projet allant dans cette démarche de demain.
En matière d'efficacité énergétique, le ministre a mis l'accent sur l'engagement à réduire le gaspillage énergétique tout en aspirant à ce que notre pays soit un espace pour développer le renouvelable à grande échelle et devenir ainsi une base arrière industrielle pour l'export vers l'Afrique.
Prenant la parole, la ministre de l'environnement et des ENR Mme Zerouati a aussi explicité les efforts du gouvernement à travers les différents projets visant à développer le renouvelable et à préserver l'environnement tout en créant de l'emploi et de la richesse.
Le wali d'Oran M. Mouloud Cherifi a appelé les promoteurs, les architectes et autres acteurs à adhérer à ce programme de développement des énergies renouvelables et à s'inscrire pleinement dans cette économie du durable.
Notons que plus de 80 entreprises nationales et étrangères ont pris part à ce salon organisé par Myriade Communication. Le coup d'envoi de cet événement a été donné par le ministre de l'Energie, la ministre de l'Environnement, le président du FCE et de nombreux cadres d'entreprises nationales.
K. Assia
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Posté Le : 24/10/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : K. Assia
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 24 octobre 2017