Le ministre a déclaré que son secteur «oeuvre à la réhabilitation et à la rénovation des capacités de raffinage nationales existantes».Le ministre de l'Energie a clairement démenti les rumeurs selon lesquelles les modalités d'attribution des marchés se font sur la base d'un simple accord avec ces compagnies pétrolières.«Conformément à la réglementation en vigueur, l'importation des produits pétroliers passe automatiquement par des avis d'appels d'offres internationaux», a déclaré le ministre à la séance des questions orales. Quant au bénéfice accordé aux entreprises étrangères d'user des produits énergétiques subventionnés, M.Khebri assume la démarche et relève que le prix subventionné de l'énergie accordé à ces entreprises participe «de la politique du gouvernement visant à attirer et à encourager les investissements dans le pays pour en assurer le développement économique et social», ceci non sans conforter ses propos par deux précisions de taille, portant, la première, sur la conformité, là aussi, de ces dispositions «avec les textes juridiques (existants) qui régissent les prix des produits pétroliers (et) qui mettent les consommateurs locaux et étrangers installés en Algérie sur un pied d'égalité». Et, la seconde, sur le fait que ces dispositions cessent d'être appliquées dès lors que «les produits (réalisés) et les services (fournis)» par ces entreprises, «sont destinés à l'exportation». Dans ce cas, a affirmé le ministre, «ce sont les prix en cours sur le marché mondial qui sont appliqués». Sur sa lancée, Salah Khebri est revenu sur les perturbations qu'a connues, ces deux dernières années, la distribution des carburants dans le pays. Et ce, pour s'étaler sur les mesures prises par les autorités compétentes pour y faire face. Tout en rappelant la décision de recourir à l'importation pour mettre fin à la tension générée alors par ces perturbations, il a informé les présents des actions à moyen et long terme engagées par la Sonatrach pour éviter, a-t-il précisé, que «les consommateurs n'aient à subir, à l'avenir, pareilles perturbations». Surtout, a-t-il pris le soin de le rappeler, que «la demande nationale (en la matière) est chaque année plus importante».Pour les objectifs à moyen terme, le ministre a déclaré que son secteur «oeuvre à la réhabilitation et à la rénovation des capacités de raffinage nationales existantes». Et ce, dans la perspective, a-t-il précisé, «de porter (celles-ci) des 24 millions de tonnes actuelles, à plus de 30 millions de tonnes par an, dans un avenir proche». Comme pour dire que cet objectif est en cours de réalisation, Salah Khebri a mis en exergue l'augmentation de 30% enregistrée dans la production de produits raffinés, obtenue grâce «à la réhabilitation des raffineries d'Alger, de Skikda et d'Arzew». Mais également le programme établi par la Sonatrach prévoyant la construction, durant la période courant de 2015 à 2019, de trois nouvelles raffineries. Prévues pour être implantées à Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra, il en est attendu qu'elles portent la production nationale (en produits pétroliers dérivés) à 45 millions de tonnes par an. Une production qui permettra, a-t-il encore annoncé, avec les unités de stockage existantes et en cours de réalisation, dont les capacités seront, en 2020, de 2 millions de m3, «d'assurer une autonomie de consommation pour une durée de 30 jours au lieu de 12 actuellement».
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Posté Le : 07/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mourad BENDRIS
Source : www.lexpressiondz.com