Algérie

Le ministre de l'Energie et des mines explique la crise du butane par les aléas climatiques



Youcef Youcefi, qui était l'invité hier de la radio Chaîne I, a expliqué, chiffres à l'appui, que la crise du gaz butane vécue par plusieurs régions du pays touchées par la vague de froid accompagnée de grandes chutes de neige, reste exceptionnelle.'les mauvaises conditions météorologiques ont conduit à la fermeture des ports, notamment d'Alger et d'Arzew, qui sont les principaux moyens de distribution de gaz. À cela, vient s'ajouter la fermeture de beaucoup de routes. Notre production en temps normal est de 290 000 bouteilles/j face à des besoins de 180 000 bouteilles en été et de 430 000 durant la période de pointe en hiver. Dès l'annonce du BMS, toutes les stations Naftal, au nombre de 41, ainsi que 15 privées ont été mobilisées avec des équipes jour et nuit pour une production de 700 000 bouteilles/j, soit une augmentation de la production de 63% par rapport à la normale?, commente Youcef Yousfi. Il fait noter, toutefois, que des enseignements ont été tirés avec instructions de créer des stations régionales à même de faire face à toute éventualité. Comme il a tenu à rappeler que les prix de l'électricité et du gaz sont en Algérie respectivement de dix et vingt fois moins chers qu'ailleurs. Les subventions en gaz sont de l'ordre de 700 milliards de dinars et 150 milliards pour le butane dont la consommation annuelle est de 1, 5 million de tonnes. S'agissant de l'électricité, le nombre de foyers branchés est de 7,1 millions auxquels il y a lieu d'ajouter 232 000 en 2011, alors qu'en matière de gaz, 3,4 millions de foyers en bénéficient et 254 000 nouveaux foyers en 2011. Globalement, ce sont, selon le ministre, 47% des foyers qui sont branchés en gaz.
Certaines wilayas en sont à 80%. 'comparativement, nous sommes pratiquement au même niveau que la France. En Russie, grand pays producteur, le taux de branchement est de 60%?, précise le ministre. Mais ce dernier oublie quand même que ce pays est six fois plus vaste que l'Algérie. Abordant la loi sur les hydrocarbures, le premier responsable du secteur affirme que, contrairement à certaines supputations, le problème des réticences au sujet des investissements étrangers n'est pas lié à la question du 51/49%, mais plutôt à la fiscalité, argumentant cela par la différence des prix du pétrole qui étaient valables en 2005 mais qui ne le sont plus aujourd'hui. 'les coûts du forage ont augmenté, nous sommes donc obligés de suivre le cours des nouvelles donnes?, fait souligner le ministre, ajoutant que l'essentiel est l'amélioration fiscale.
De même que le ministre s'est montré très favorable au développement de la pétrochimie, notamment pour ce qui est de la production prochainement de l'ammoniac et du phosphate à grande échelle, sans oublier le plastique. Dix projets seront lancés dans ce cadre, a affirmé le ministre. Au chapitre Sonatrach, ce dernier s'est d'abord refusé de commenter les scandales successifs qui ont éclaboussé la société, se contentant de dire que cela fait partie du passé. Néanmoins, il fera savoir que des contrôles internes renforcés se font pour 'éviter les problèmes du passé?.
Des projets du géant pétrolier, il a annoncé que les cinq découvertes faites récemment permettent d'être optimistes sur le reste. Des perspectives, il y en a, selon le ministre, notamment au Sud-Ouest avec une douzaine de projets, sachant que la superficie délimitée pour les recherches serait de 174 000 km2. Au nord du pays, la question est en maturation. Pour l'off-shore, le premier projet sera vraisemblablement lancé en 2013. Dans le cadre du partenariat de la coopération de Sonatrach, 12e société pétrolière dans le monde, celle-ci tire des dividendes dans certains pays comme au Pérou ou la Libye où un champ de pétrole a été découvert. La société reviendra dès que la situation politique dans ce pays sera plus stable. Cependant, pour Youcef Yousfi, les priorités pour le moment restent le forage et la production avec un lourd investissement de 16 milliards de dollars en 2012. Le secteur des mines connaîtra un développement conséquent, selon l'invité de la radio, sachant que 2 milliards de tonnes de phosphate sont en attente d'être exploités avec tout ce que cela drainera comme création d'emplois. Des mines de plomb et de zinc sont en stand-by.
L'orateur a toutefois démenti l'information au sujet de la société australienne qui se serait débinée avec plusieurs millions de dollars après son échec dans la prospection de l'or dans l'Ahaggar. 'les moyens de cette société se sont avérés faibles par rapport au volume d'exploitation. Les Australiens produisaient 1 000 kg par an. Notre objectif est de produire dans l'avenir 3 000 kg.? Au volet énergies renouvelables, le ministre a fait savoir que l'énergie solaire est un projet sur lequel l'Etat se penche sérieusement et 'on est en train de réfléchir quoi choisir comme énergie à l'horizon 2030?.
A F


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