Le ministre de l’Education en visite à Aïn Témouchent

Pour une culture du drapeau... à l’américaine Le ministre de l’Education, M. Aboubakr Benbouzid, a effectué hier une visite de travail et d’inspection à travers la wilaya d’Aïn Témouchent, où il a prôné entre autres, une culture du drapeau à l’américaine. La première escale du ministre fut pour le lycée «Mehadji Med Habib» d’Aïn El-Arba, construit en 1981 et dont le taux de scolarisation est de 96,4%, l’occupation de chaque classe étant de 27 élèves. Passant à un CEM type B5, ouvert en septembre 2005, les professeurs lui ont signalé l’absence d’un terrain pour la préparation des épreuves sportives du BEM. De son côté, le ministre a exigé que les appareils de chauffage soient en fonte.Arrivé à Chentouf, il a découvert un CEM sans directeur. Du coup, il a exigé de le pourvoir d’un responsable qui pourrait «au moins veiller à l’entretien de cet établissement», dit-il. Puis ce fut le tour du lycée «Maliha Hamidou», qui passe pour être la vitrine de l’Education à Aïn Témouchent et où le ministre a assisté à la signature d’une convention passée entre la DJS et la direction du secteur et portant sur le projet d’un système de sélection et d’entraînement pour la pratique sportive. Prenant l’assistance à témoin, le ministre a assuré que si ce projet réussissait à Aïn Témouchent, il serait généralisé à tous les établissements du territoire national. Entre-temps, il a fait part de sa déception, quant aux résultats enregistrés au Bac en 2006, alors que ce lycée dispose de tous les moyens pédagogiques nécessaires. «Comparativement à l’année 2004, il y a une nette régression», a-t-il remarqué sur un ton péremptoire, avant de placer le directeur du lycée devant l’obligation de relever le défi. Parmi les questions qui ont été posées au ministre par les journalistes, celle, glissée insidieusement, relevant du salut quotidien aux couleurs accompagné de l’hymne national. Comme certains d’entre eux y voyaient une pratique rebutante, le ministre leur a rétorqué que le salut au drapeau fait désormais partie de l’éducation civique et qu’il n’est pas plus rebutant que le culte que vouent les Américains à leur drapeau. Et de recommander même aux directeurs d’employer des moyens sonores pour faire chanter l’hymne national aux élèves. Abordant l’introduction de l’éducation musicale dans les épreuves du BEM, il a insisté sur la nécessité d’acquérir des instruments de musique, avant de mettre l’accent sur l’absence de l’enseignement de la culture des espaces verts dans les établissements scolaires. Poursuivant sa visite par Sidi Ben Adda, il a fait une halte au chantier de construction d’un lycée d’une capacité d’accueil de 1.000 élèves, dont 300 demi-pensionnaires, où le directeur de la DLEP a particulièrement insisté sur la nécessité de réévaluer ce projet, estimé initialement à 20 milliards de cts. Une réévaluation qui tiendrait compte de sa construction parasismique, eu égard à la nature du sol de l’assiette d’accueil, étant donné que la région d’Aïn Témouchent est classée en zone II.