Algérie

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE L’A ANNONCÉ



Un stock stratégique pour les produits agricoles
Cette mesure permettra de réguler un marché livré aux spéculations, notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan. Un stock stratégique pour la pomme de terre sera prochainement créé afin de faire face aux éventuelles crises dans l’alimentation du marché local. Le stock évalué à 150.000 tonnes, sera totalement financé par l’Etat. C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, en marge de la séance plénière consacrée à l’adoption de la loi sur l’orientation agricole.Ce dernier affirme dans le même contexte que la tutelle a procédé à partir d’hier à l’achat de la production des agriculteurs avec un prix référentiel de 20 DA afin de garantir les revenus des paysans ayant investi dans cette production. Cette mesure, très appréciée selon lui par les concernés, sera élargie à d’autres produits dans un avenir proche. Cette décision permettra de réguler un marché livré aux spéculations, notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan.Dans un autre chapitre, les députés qui ont fait un véritable forcing lors du débat sur le projet de loi portant orientation agricole en proposant 52 amendements, ont fait, hier, marche arrière. Le gouvernement appuyé par «ses partisans» à la chambre basse, n’a voulu rien concéder. Résultat: la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement a rejeté la quasi-majorité des propositions des élus, ne retenant que quelques-unes ayant trait à la forme. Dans le fond, M.Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural a défendu bec et ongles la copie du gouvernement, principalement concernant le chapitre ayant trait au mode d’exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat. Les députés ont souhaité soustraire les terres ârchs du mode de concession. L’argument avancé par la commission a mis en exergue le fait que la présente loi qui détermine les éléments d’orientation de l’agriculture nationale, n’a pas pour objectif de définir la nature juridique des propriétés foncières.C’est armée du même argument que la commission en question a refusé d’abroger ou d’amender l’article 19 stipulant que «les terres à mettre en valeur, relevant du domaine privé de l’Etat, ne peuvent être exploitées que sous forme de concession pour celles mises en valeur par l’Etat.Sous forme d’accession à la propriété foncière agricole, pour celles mises en valeur par les bénéficiaires». La commission a, par ailleurs, rejeté l’introduction de trois nouveaux articles de loi. L’on citera notamment, l’arrêt de l’importation des matières agricoles couvert par la production nationale; la création d’entreprises publiques de stockage et de commercialisation, le transport des produits agricoles ainsi que la subvention de la facture d’électricité à hauteur de 80%. Ces mesures sont gérées selon le ministre, dans le cadre de la loi de finances. D’autres propositions n’ont pas eu l’unanimité, comme celles concernant la création de l’Office des viandes rouges et blanches et la mise sous tutelle du ministère de l’Agriculture de l’Office national de l’alimentation du bétail. (Onab). Paradoxalement, le gouvernement a refusé de durcir les sanctions contre les personnes ayant détourné les terres agricoles de leur vocation.Conforté, le ministre de l’Agriculture a défendu que cette loi vise «à asseoir les bases visant à garantir la sécurité alimentaire du pays, à conforter la place de l’agriculture dans l’économie nationale et à asseoir les conditions nécessaires à un développement agricole et rural durable et ce, en concertation avec les agriculteurs».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)