Le ministère ouvre, la DAS ferme et limoge

En effet, après la montée au créneau des parents d'élèves scolarisés au niveau de cet établissement spécialisé et la colère exprimée par les enseignants et cadres après la décision de fermeture de l'école, en prévision de sa démolition dans le cadre du projet de la Grande mosquée d'Alger, le ministère de la solidarité nationale, par la voix du directeur des établissements spécialisés M.Nabaoui, a annoncé, jeudi, que l'école «restera ouverte aux élèves jusqu'à l'aménagement d'un autre établissement». Hier matin, les élèves ont regagné leurs classes et les enseignants préparaient la reprise des cours, et c'est vers 10h que la directrice de l'action sociale de la wilaya d'Alger, a donné l'ordre de la fermeture de l'école, tout en signifiant à  la directrice, Mme Abed qu'elle était relevée de ses fonctions, nous ont indiqué les protestataires. Un acte que les enseignants et parents d'élèves ont mal toléré. Un mouvement de solidarité s'est formé, suite à  la décision de limogeage «exprimée verbalement» par la DAS. Les parents, dont une grande partie fait le pied de grue dans la cour de l'établissement, en attendant de nouvelles informations concernant le devenir de leur établissement et l'avenir de leurs enfants, ont témoigné leur soutien à  la directrice de l'école. «Nous avons assisté à  la scène. La directrice de l'action sociale, au lieu d'être du côté des parents soucieux de la scolarisation de leurs enfants handicapés et d'encourager les efforts fournis et après avoir obtenu gain de cause, elle a préféré nous rendre à  la case départ et aller à  l'encontre d'une décision ministérielle en faveur de la reprise des cours», témoigne, furieux le père d'un élève. «Est-il possible que le ministère ordonne l'ouverture et que la DAS agisse contre cette décision '», s'interroge une mère d'un enfant scolarisé dans cet établissement. En attendant une réaction claire de la tutelle, les élèves et leurs parents attendent avec angoisse de voir tous leurs efforts anéantis.