Algérie

Le ministère du Commerce : « C?est à l?état d?intervenir, pas à nous »



« Le ministère du Commerce n?a pas pour vocation d?intervenir sur les prix », a indiqué une source de ce département contactée hier pour réagir à la flambée des prix de plusieurs produits sur le marché de détail. « En principe, on est en économie de marché. Mais quand les commerçants augmentent les prix de façon exagérée, c?est à l?Etat de prendre des mesures et non pas au ministère du Commerce », souligne notre source. « Les contrôleurs du ministère ne sont pas habilités à contrôler les prix, mais l?étiquetage, l?affichage des prix ainsi que les dates de péremption », affirme-t-elle encore. La même source relèvera que le ministère du Commerce est appelé à réguler le marché en veillant à ce qu?il n?y ait pas de pénurie. Notre interlocuteur fera remarquer que l?Algérie ne peut prendre des dispositions qui vont à contresens de ses engagements internationaux tels que les négociations pour son adhésion à l?Organisation mondiale du commerce (OMC). « On ne peut pas dire à Rebrab de ne pas vendre son huile à 1000 DA. S?il dépose plainte à l?OMC, il aura gain de cause », explique-t-on. Ce responsable du ministère du Commerce avouera cependant l?incapacité de ce département de contrôler le marché efficacement en mettant en avant l?effectif réduit dont il dispose. « Nous avons 3000 contrôleurs pour plus d?un million de commerçants. Comment voulez-vous qu?ils accomplissent convenablement leur mission dans de telles conditions ? », s?interroge notre source.


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