Algérie

Le ministère des Affaires étrangères rassure: Les marins du MV Blida sont «sains et saufs»



L'information sur le décès d'un des membres de l'équipage du vraquier MV Blida, pris en janvier dernier par des pirates somaliens, est dénuée de tout fondement, et l'équipage se porte bien, a affirmé hier dimanche une source officielle au ministère des Affaires étrangères. Selon M. Amar Belany, porte-parole du MAE, tous les membres de l'équipage algérien de ce vraquier sont «sains et saufs» et l'information au sujet de la mort d'un marin est «fausse». «Nous avons pris les contacts nécessaires et il s'avère que tous nos ressortissants otages des pirates somaliens sont sains et saufs», a-t-il déclaré à l'APS. «Il s'agit à l'évidence d'une fausse information et j'espère que certains de nos marins auront l'occasion, très prochainement, de confirmer, à leur tour et de vive voix, à leurs parents que c'est une fausse information qui ne fera pas fléchir notre mobilisation pour obtenir leur libération dans les meilleurs délais possibles», a encore ajouté M. Belany. Quant au directeur général de l'International Bulk Carriers (IBC) et armateur du navire MV Blida, M. Nacereddine Mansouri, il a affirmé que l'affréteur (Leadarrow), joint par téléphone, a indiqué être «en contact permanent avec les pirates, dément catégoriquement la mort d'un marin algérien et déclare que cette information est dénuée de tout fondement».

Le ministère des Affaires étrangères avait indiqué à plusieurs reprises que les autorités suivent de près ce dossier et avec une «attention soutenue» quant à la situation des ressortissants algériens détenus par des pirates au large de la Somalie.

Le MV Blida, battant pavillon algérien, avait été pris le 1er janvier 2011 par des pirates en haute mer au large de la Somalie, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa (Kenya) avec une cargaison de ciment. Il avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Les familles de ces marins ont organisé à plusieurs reprises des sit-in pour sensibiliser les autorités sur leur sort, et ne pas les oublier. Pour autant, les marins otages et leurs familles vivent un véritable drame. Même si une cellule basée à Athènes, mise en place au lendemain de l'acte de piraterie, est en contact permanent avec les ravisseurs, les négociations sont difficiles, et aucun montant de la rançon exigée n'a été divulgué, gardé secret par l'affréteur jordanien. L'Algérie a déclaré qu'elle ne paiera pas de rançon aux pirates qui retiennent en otage les 17 membres de l'équipage algérien du MV Blida. L'Algérie étant le premier pays à avoir demandé, devant l'Assemblée générale des Nations unies, la criminalisation du paiement de rançons dans les actes de prise d'otages, compte rester fidèle à son principe, estimant que le paiement de rançons signifie clairement l'encouragement des criminels et le financement du terrorisme. C'est dans ce sens plus précis que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a appelé l'Afrique et la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin au terrorisme et à la piraterie qui déstabilisent la Somalie. Au mois de janvier, le ministre de la Justice, M. Tayeb Belaiz, avait réaffirmé et concernant cette affaire que l'Algérie sera fidèle à la position qu'elle a défendue devant l'Assemblée générale des Nations unies, consacrant la criminalisation du paiement de la rançon aux criminels et aux kidnappeurs». Le ministre a expliqué que «le paiement de la rançon signifie l'encouragement des criminels et le financement du terrorisme, sachant que l'on ne peut sauver la vie d'une personne contre la mort de millions d'autres.




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