Toutes les agences de l'Algérienne des eaux (ADE) à l'échelle nationale seront réhabilitées à la faveur d'une décision prise par le ministère des Ressources en eau par la mobilisation des moyens du Fonds national de l'eau. Objectif : améliorer le service public de l'eau. C'est ce que nous a confirmé le directeur général de l'établissement public l'Algérienne des eaux (EP-ADE), Abdenour Aït-Mansour, en marge de la visite effectuée par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, à Biskra. Le DG de l'ADE s'est montré quelque peu sceptique sur l'état actuel de nombreuses unités régionales qui souffrent d'un manque flagrant de moyens matériels. « A travers la visite de travail et d'inspection effectuée sur le territoire de la wilaya de Biskra, nous avons constaté que le service public de l'eau laisse à désirer. Beaucoup de manquements ont été recensés dans le système d'adduction en eau potable. Nous avons relevé qu'à partir du forage, on refoule directement vers le robinet. Chose qui est inadmissible. J'ai conclu qu'il y a un manque de réservoirs », observe-t-il. Aït-Mansour a expliqué que théoriquement, le forage doit refouler vers un réservoir qui permet de réguler la qualité et la transmission de l'eau et d'avoir une autonomie en cas de coupure d'électricité ou d'un autre incident. Pour remédier à cette situation, il a été décidé dans le cadre de l'étude initiée par le ministère des Ressources en eau, confiée en gestion déléguée à l'Algérienne des eaux, d'entamer, prochainement, la prise en charge de tous ces dysfonctionnements constatés. Le réseau de distribution souffre également de beaucoup de fuites d'eau. Pour combler toutes ces défaillances et améliorer le service public, le ministère des Ressources en eau va attribuer, dans le cadre du Fonds national de l'eau, des moyens supplémentaires à l'ADE. Ce Fonds géré directement par la tutelle va appuyer les unités ADE à l'échelle nationale, a fait savoir Aït-Mansour. Cette aide financière s'avère indispensable. Et pour cause, le DG de l'EP-ADE a rappelé que l'Algérien paye le métre cube d'eau à 6,20 DA alors que l'ADE l'achète auprès des stations dessalement entre 40 et 60 DA. Autre difficulté : les agences de l'ADE n'arrivent pas à recouvrer leurs créances dans beaucoup de localités. « Il faut savoir que les gens refusent de payer. Beaucoup de travail reste à faire dans ce sens. Nous sommes en train d'ester en justice les particuliers pour les obliger à payer leurs redevances après avoir commencé d'abord par les sensibiliser. On doit arriver à un stade où il faut payer ou couper l'alimentation en eau », souligne-t-il. Au refus des particuliers de payer, s'ajoute aussi celui des administrations et des communes. « Il faut qu'on arrive à les obliger à payer. Je dois dire aussi que beaucoup de gestionnaires gèrent mal leurs unités », affirme-t-il, saluant la décision du ministre des Ressources en eau qui s'est engagé à assister financièrement l'ADE dans le cadre du Fonds national de l'eau. L'Algérienne des eaux va travailler donc avec les directeurs de ses unités pour recenser les manquements. Hocine Necib a annoncé que ledit programme de soutien aux unités de l'Algérienne des eaux vise à promouvoir la gestion et le service de l'eau et à éliminer les points noirs en matière d'approvisionnement en eau potable.
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Posté Le : 12/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Alloun Kordjani
Source : www.horizons-dz.com