Algérie

Le ministère de l'Intérieur met en demeure le RCD



Le ministère de l'Intérieur a adressé, mardi, une mise en demeure au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dans laquelle il est reproché au parti de Mohsen Belabes des violations «récurrentes et flagrantes» de la Constitution, la législation et la réglementation en vigueur, notamment la loi organique relative aux partis politiques et la loi relative aux réunions et manifestations publiques, selon une dépêche APS.Le ministère de l'Intérieur accuse le RCD d'atteinte aux spécificités et symboles de l'Etat, et d'avoir permis à une organisation illégale (que la mise en demeure ne cite pas) tendant à porter atteinte à l'unité nationale de faire des déclarations tendancieuses lors d'une réunion publique autorisée au Parti, exploitation du siège du parti pour la tenue de réunions par une organisation non agréée.
Il est également reproché au RCD l'exploitation de son siège pour des activités hors ses objectifs tracés, notamment l'hébergement de personnes étrangères au parti à des fins de mobilisation et participation à des actions visant à porter atteinte à l'ordre public, ainsi que des appels répétés à l'organisation de rassemblements et manifestations non autorisés à même de troubler l'ordre public et entraver le bon fonctionnement des institutions publiques et l'incitation à leur fermeture par certains élus locaux du parti sans intervention de l'instance dirigeante pour empêcher la déviation de la voie démocratique. Le document, cité par l'agence officielle, fait état d'appels »lancés à l'organisation d'activités non-autorisées sur la voie publique, ce qui constitue une violation des dispositions réglementaires visant la prévention et la lutte contre la propagation de la pandémie de Coronavirus et l'exposition de la santé et la sécurité des citoyens à la contamination».
Le RCD est appelé à «cesser ces violations et à conformer ses activités politiques aux dispositions de la Constitution, de la loi organique relative aux partis politiques et de la loi relative aux réunions et manifestations publiques sous peine de prise des mesures prévues par la loi».
LRCD répond
En réponse à la mise en demeure du ministère de l'Intérieur, le RCD a réagit hier dans un communiqué dans lequel il s'insurge contre «une série de supputations évasives sans aucune précision sur les faits, dates, lieux et autres personnes éventuellement incriminées par ce texte». Le communiqué affirme que le parti a été mis en demeure de «renoncer à son activité politique sous peine d'engager une procédure de dissolution à son encontre». Ajoutant que le «courrier en question» a été «fuité dans les bras médiatiques de la police politique par l'administration du ministère de l'Intérieur».
«Dans les faits, cette missive, signée par le Secrétaire général du ministère de l'intérieur vient en violation de la Constitution en vigueur et des lois qui garantissent l'exercice des activités politiques et partisanes pour tout parti légal», lit-on dans le document. Pour le RCD, «le coup de force du 12 décembre 2019 ne peut s'accommoder de demies mesures», estimant que «les dirigeants de fait pensent pouvoir assurer la pérennité d'un système mafieux» par «la répression politique, la restriction des libertés publiques».
«Avec ce courrier du ministère de l'intérieur, il s'agit désormais, pour la dictature en place, de persécution politique et de lynchage médiatique dans le but de porter atteinte à l'image d'un parti qui refuse de monnayer son autonomie décisionnelle et sa détermination à continuer la lutte pacifique pour une Algérie libre et démocratique», ajoute le communiqué du RCD.


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