Algérie

Le ministère de l'Intérieur au banc des accusés


Le ministère de l'Intérieur au banc des accusés
Les services du ministère de l'Intérieur sont-ils «incompétents» pour trancher dans le conflit interne du FLN ' De toute manière, le conflit qui perdure au sein de l'ex-parti unique a laissé le champ libre à toutes sortes de spéculations. Certaines voix sont allées plus loin en expliquant que l'administration gère ce dossier selon les directives qu'elle reçoit d'en haut, ignorant les lois de la République.Depuis le 1er février 2013, date de la démission pour ne pas dire la destitution d'Abdelaziz Belkhadem, l'ex-parti unique au pouvoir n'arrive toujours pas à surmonter la crise dont il fait l'objet. Si les antagonistes du même mouvement se déchirent, le principal «arbitre» à savoir les services du ministère de l'Intérieur semblent depuis une année incompétents de trancher dans ce conflit. Normalement, sans pour autant s'ingérer dans les affaires intérieures des partis politiques, l'administration devrait en principe appliquer à la lettre les lois et les textes de la République. A ce sujet, les lois et les textes régissant les partis politiques sont clairs comme l'eau de roche. Pour n'importe quel conflit ou problème de ce genre, l'administration devrait se référer aux lois de la République pour trancher. Malheureusement, ce n'est pas le cas cette fois, la preuve : le conflit au niveau de l'ex-parti unique perdure sans que pour autant l'administration ne tranche définitivement dans cette rivalité en procédant tout simplement à l'application stricte des lois et textes en vigueur. L'opposition du FLN qui a été informée à titre verbal d'un «non-recevoir» des services de la wilaya d'Alger à la demande d'autorisation qu'ils ont déposée pour l'organisation du congrès du comité central du FLN a dénoncé cet état de fait accusant l'administration de partialité. Ses militants trouvent également que le rejet de leur demande par cette manière a porté préjudice non seulement aux services de la wilaya ou au ministère de l'Intérieur mais à l'ensemble de l'administration algérienne. «N'importe quelle demande adressée ou déposée au niveau d'une administration quelconque devrait au préalable être reçue et enregistrée avant qu'elle ne soit étudiée par les responsables compétents en la matière», ont indiqué nos interlocuteurs. Ces derniers ont ajouté que les responsables en question devraient également donner une réponse à cette demande par écrit et non pas verbalement comme l'avait fait le Dral (directeur de la réglementation de l'administration locale). Toujours et selon les membres de l'opposition du FLN, l'accord ou le rejet de la demande devrait se faire conformément aux lois et textes en vigueur et non pas à une «autre loi» dictée, créée ou parachutée par X ou Y. Malencontreusement ce n'est pas le cas et il y avait deux poids et deux mesures à deux demandes l'une présentée auparavant par le camp d'Amar Saâdani et la seconde déposée hier par l'intermédiaire de la commission mandaté par M. Abderrahmane Belayat. Si la première demande aurait été rejetée conformément aux lois et textes de la République, la nôtre devrait se faire également sans que personne ne crie au scandale, ont-ils déclaré. A la surprise générale, la première demande déposée par le camp d'Amar Saâdani a été acceptée alors que la nôtre fut rejetée ce qui explique qu'il y a d'autres lois supérieures à celle de la République, ont-ils ajouté. Ces derniers s'interrogent sur le pourquoi de deux poids et deux mesures. Pour les pro-Saâdani, l'administration a toute les raisons de rejeter la demande de la délégation mandatée par Abderrahmane Belayat à partir du moment que seul l'actuel secrétaire général pourrait convoquer le comité central du FLN. La réplique de l'autre camp n'a pas tardé à tomber expliquant que la première demande déposée par Amar Saadani n'avait pas reçu l'aval du coordinateur du FLN qui a assuré l'intérim en l'absence du secrétaire général du parti. Comment expliquer cet état de fait, ont-ils conclu. Les observateurs et les politiciens qui suivent depuis plus de 12 mois le conflit du FLN s'interrogent également sur cet état de fait et se sont même permis de s'interroger sur des éventuelles lois qui seraient supérieures à celles de la République ' Pour être plus francs, nos interlocuteurs voulaient dire que l'administration gère ce conflit selon les directives qu'elle reçoit d'ailleurs, ignorant les lois de la République. Ces militants avec qui nous avons abordé ce sujet ont indiqué que l'administration trouve d'énormes difficultés à mettre fin à ce conflit qui perdure et qui porte grandement préjudice non seulement au ministère de l'Intérieur mais à l'administration du pays d'une manière générale. En somme, si l'opposition a indiqué qu'une nouvelle demande sera déposée demain dimanche, l'actuel secrétaire général jure que l'administration n'autoriserait jamais Belayat à réunir le comité central. Que fera l'administration '


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