Algérie

Le ministère de l'enseignement supérieur commente le classement de Shanghai Université algérienne : «Demandez-nous des comptes en 2020 !»



L'université algérienne comptabilisera, en 2020, un total de 80 000 chercheurs permanents, ce qui lui permettra d'être parmi les 500 premières au classement international à cette date. «Demandez-nous des comptes à partir de cette année !» défie le DG de la recherche scientifique.Le classement des universités algériennes dans le monde est un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. Le fait qu'elles soient à la traîne lui a valu d'innombrables critiques qui, évidemment, n'ont jamais été du goût de la tutelle. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a toujours réfuté le classement mondial de Shanghai pour plusieurs raisons.
Pour mieux convaincre et défendre sa position, la tutelle a organisé, jeudi dernier, une conférence de presse sur le classement des universités. Une mission que Rachid Harraoubia a confiée au directeur général de la recherche scientifique, Abdel Hafidh Aourag, du fait que les différents classements se basent sur le secteur de la recherche scientifique. Le professeur Aourag a donc été délégué pour remettre les pendules à l'heure et a révélé la situation «exacte et réelle» de l'université algérienne dans les différents classements, notamment celui de Shanghai. Un classement qui risque de confiner encore les universités algériennes au bas de l'échelle, et ce, pendant les 6 prochaines années. En effet, selon les propos du conférencier ; il faudrait attendre 2020 pour que l'université algérienne fasse un saut qualitatif et accède à une place plus honorable. «Demandez-nous des comptes à partir de 2020», défie le professeur Aourag. Pourquoi 2020 ' Il répond en soutenant que les classements reposent sur la recherche scientifique qui, elle, dépend à son tour de la ressource humaine qui fait aujourd'hui largement défaut en Algérie. Mais selon les prévisions, le pays qui ne compte actuellement que 2 083 chercheurs permanents activant dans 25 centres de recherche, comptabilisera, en 2020, pas moins de 80 000 chercheurs. «Et c'est ainsi que l'Algérie pourrait rivaliser avec les autres universités. Et avec un tel potentiel, les universités algériennes seront parmi les 500 premières.» C'est, en tout cas, le défi lancé par le conférencier dont le plaidoyer a été intitulé «Le Phénix et la Salamandre». Un titre qui n'est pas du tout fortuit, mais très symbolique vu que le phénix renaît de ses cendres et la salamandre se régénère. Et c'est aussi le cas, semble dire le conférencier, pour le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pour le professeur Aourag, il est inconcevable de comparer les universités algériennes à des universités étrangères qui ont beaucoup plus de moyens humains et matériels. Le faire, c'est tout simplement «comparer l'incomparable vu que l'égalité des chances est quasi inexistante». Les classements académiques qui reposent sur la recherche scientifique n'évoquent pas la qualité de l'enseignement. Il faut savoir que l'Algérie occupe des places très honorables dans les classements régionaux et le classement par discipline, notamment en physique et astronomie, mathématiques, sciences des matériaux, informatique.
M B
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