Algérie

Le métro d'Alger s'ébranle Le président Bouteflika l'a inauguré hier



Le métro d'Alger s'ébranle                                    Le président Bouteflika l'a inauguré hier
Une foule nombreuse attendait hier l'arrivée du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, au niveau de la station des Fusillés à Hussein Dey, Alger. Le président vient inaugurer le métro, trente ans après son lancement. Un événement heureux qui coïncide avec la célébration du 57e anniversaire de la Guerre de libération nationale. La visite du chef de l'Etat est très courte. A peine arrivé, il salue d'un geste cordial la population et se dirige droit vers la plaque inaugurale. Il coupe le cordon rouge et prend les escaliers mécaniques, accompagné de deux ministres, celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, et celui des Transports, Amar Tou, ainsi que d'autres officiels. Des représentants de la société RATP El Djazaïr sont au rendez-vous. Ils sont chargés d'assurer la bonne gestion du métro pendant huit ans. Satisfait des précisions qui lui sont données sur place, entre autres par son ministre, Amar Tou, le président Bouteflika prend le métro comme tout autre citoyen. Il s'installe dans la rame, après s'être arrêté devant le distributeur automatique et avoir pris son billet magnétique. Le voyage dans le métro dure à peine dix minutes. Arrivé à la Grande-Poste, dernière station de la ligne en marche, il salue les éléments de la Garde républicaine et remonte dans sa voiture. Là aussi, une foule nombreuse l'attend depuis le matin, mais le chef de l'Etat ne fait pas d'arrêt. Il termine vite sa visite.
La foule se disperse, la vie reprend son cours normal' à Alger. Une seule différence, une différence de taille, c'est que le métro est en marche. Il est enfin en marche et c'est aujourd'hui qu'il sera officiellement ouvert au grand public. Le prix du ticket est de 50 DA. 50 DA l'aller et 50 DA le retour. Un tarif peu abordable pour de nombreux usagers, habitués à prendre des bus, certes contraignants mais moins chers (10 DA à 20 DA). «50 DA le ticket, c'est 5% le coût du métro. Pas plus», réplique le ministre, Amar Tou. Ce dernier souligne que le tramway et le métro sont des transports de masse, utilisés pour les citoyens qui voyagent quotidiennement et de manière répétitive. C'est pourquoi, poursuit-il, «nous pensons que la grande partie des usagers va s'orienter vers les abonnements. Ça revient moins cher». Pour l'abonnement au mois, le prix du ticket sera d'environ 35 DA. «Ça permettra à l'usager de voyager autant de fois qu'il veut par jour et pendant tout le mois», rassure-t-il. C'est là tout l'avantage. Aussi, indique le représentant du gouvernement, le prix réel du ticket n'est pas de 50 DA, mais de 84 DA. C'est l'Etat qui paye la différence à travers son fond de promotion du transport collectif. «Nous paierons à l'entreprise du métro d'Alger 210 milliards de centimes par an», affirme le ministre. Autre chiffre, celui du coût total du métro : 100 milliards de dinars, soit l'équivalent d'un milliard d'euros. Par ailleurs, rassure-t-il encore, des extensions du métro et du tramway sont prévues à l'avenir de façon à couvrir toutes les dessertes : «Nous arriverons à 40 km de métro et 40 km de tramway. Toutes les localités d'Alger seront couvertes.»
K. M.


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