Le métro d'Alger devrait être mis en service en décembre ou en janvier au
plus tard. C'est ce qu'a annoncé hier Pierre Mongin, président
de la RATP, sur
la chaîne d'informations France 24. Selon le même responsable, il y a eu un
certain nombre d'événements politiques tragiques (...) qui ont retardé
profondément et durablement ce projet. «Aujourd'hui, les choses sont en très
bonne voie», a déclaré M. Mongin.
«A la fin de l'année, en décembre
ou en janvier au plus tard, nous espérons pouvoir exploiter à la RATP ce métro puisque on a
été choisis par appel d'offres pour le faire par les autorités algériennes», a-t-il
précisé. M Mongin a relevé que «l'agglomération
d'Alger est une très grande ville qui est encombrée et qui a besoin maintenant
de transports publics». Lancé en 1980, le métro d'Alger comprend une vingtaine
de kilomètres de ligne mais sa construction a ralenti durant les années noires
du terrorisme de la décennie 90. La
RATP a remporté en 2007 un contrat pour la mise en service et
l'exploitation de la nouvelle ligne de métro pour une période de huit ans.
Dimanche, en marge de la cérémonie
de mise en service du premier tronçon du tramway d'Alger, le ministre des
Transports M. Amar Tou
avait, pour sa part, annoncé que le métro d'Alger sera réceptionné le 31
octobre prochain. « Le métro d'Alger sera réceptionné le 31 octobre prochain, selon
le planning remis au ministère par les sociétés chargées de la réalisation de
ce projet », a indiqué le ministre à la presse. D'une longueur initiale de 9,5 km desservant sur dix
stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed
et Alger-centre, le métro d'Alger comprend plusieurs
extensions en vue d'atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beida à Draria à l'horizon 2020. Il s'agit, en particulier, de Haï
El Badr-Ain Nâadja et la Grande Poste-Place
des Martyrs dans une première phase avant de desservir d'autres destinations
comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Cheraga, Ouled Fayet et Draria. Le métro
transportera, dans un premier temps, près de 21.000 personnes par heure, selon
l'Entreprise Métro d'Alger (EMA). Les essais dynamiques se poursuivront jusqu'à
la fin octobre 2011 afin de vérifier la sécurité et le fonctionnement des 14
rames qui seront mises en service sur la première ligne du métro d'Alger. Les
essais déjà effectués ont permis de vérifier l'efficacité des systèmes de
communication et des freins des rames. Les techniciens ont conduit le métro à
des vitesses allant de 30 à 70 km/heure. Selon des responsables techniques, la
vitesse moyenne des métros sera de 32 km/heure à leur mise en service. La
réalisation du métro d'Alger avait été décidée dans les débuts des années 80
mais sa mise en oeuvre avait été suspendue voire totalement mise à l'arrêt par
la suite faute de ressources financières, avant d'être relancée à la faveur des
programmes d'investissements publics engagés par les pouvoirs publics dans le
cadre du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan
complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Ce projet aurait coûté 90
milliards de DA sans inclure les travaux d'extension, dont une bonne partie a
été déjà engagée, qui devraient porter à 139 milliards de DA le coût total du
projet.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com