Le message universel de l’Islam
Du fait de son universalité, l’Islam a favorisé l’ouverture de la culture et de la civilisation islamiques sur les civilisations des autres nations, donnant lieu à une interaction active entre elles. Pour preuve, l’Islam est réfractaire à l’égocentrisme civilisationnel dont les visées hégémoniques se traduisent par la volonté de mettre les peuples de la terre sous la tutelle d’une civilisation dominante. A l’opposé de cette philosophie de massification et d’uniformisation, l’Islam se prononce en faveur d’un forum de civilisations, aussi multiples que variées, qui bannissent les tendances hégémonistes au bénéfice d’une interaction structurée autour du patrimoine universel. Fidèle à son essence universelle, l’Islam s’oppose catégoriquement à l’égocentrisme religieux qui ne considère comme valable qu’une seule et unique religion. L’alternative qu’il propose est la reconnaissance des autres confessions, qualifiant de naturelle cette multiplicité voulue par Dieu. Vouloir réfuter cette donnée divine revient à rejeter la loi immuable de Dieu, consacrée dans son verbe : «A chacun de vous Nous avons ouvert un accès, une avenue, si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une communauté unique, mais Il voulait vous éprouver en ses Dons. Faites assaut de bonnes actions vers Dieu» et «si ton Seigneur l’avait voulu, Il aurait fait de tous les humains une communauté unique, alors qu’ils persistent dans leurs différends, à l’exception de ceux à qui ton Seigneur dispense sa miséricorde. Aussi bien les a-t-il créés pour ce destin». En instituant la diversité comme valeur intrinsèque de l’espèce humaine, le Très-Haut a, en revanche, subordonné le pluriconfessionnalisme à des règles communes astreignantes, en l’occurrence la foi monothéiste en un Dieu unique, la foi en le monde de l’au-delà et l’observance des règles de la bonne conduite. Tels sont les fondements de la confession monothéiste qui se retrouvent dans l’ensemble des apostolats, depuis Adam, en passant par Abraham, Moïse et Jésus, jusqu’à Mohammed, que la Prière et le Salut soient sur eux.
En tant que religion proprement universelle, l’Islam spécifie les règles de conduite que doivent observer les musulmans envers les adeptes des autres religions révélées. Il définit, aussi, l’attitude à adopter vis-à-vis des non-musulmans. Tout musulman est, donc, tenu de nourrir une foi absolue en les autres Prophètes. A défaut de se plier à cette obligation, le Croyant porte atteinte à l’intégrité de sa foi. Telle est la preuve la plus éloquente que l’Islam cultive la tolérance dans son sens le plus large. Dieu ne le décrit-il pas dans plus d’un verset : «Il avait fait descendre la Torah et l’Évangile auparavant, comme guidance pour les hommes. Il a fait descendre le Critère» et «Je suis l’envoyé de Dieu vers vous, venu confirmer la Torah en vigueur».
Si l’Islam a fait de la tolérance un de ses principes intangibles qui commandent la conduite du musulman envers le non-musulman, il n’en fait pas, pour autant, un motif valable pour se laisser dominer par d’autres systèmes de pensée incompatibles avec sa vision. Loin de contraindre à l’aliénation de ses valeurs propres, cette forme de tolérance n’est pas une réfutation de la différence, mais plutôt un code qui apprend aux hommes comment vivre en convivialité. Tout en insistant sur l’intangibilité des spécificités religieuses, civilisationnelles et culturelles propres à chaque groupement ethnique, l’Islam ne perçoit pas ces particularismes comme des écueils à la connaissance mutuelle et à la coopération entre les nations et les peuples de la terre.
Dr Abdelaziz Othmlan Altwaïjri
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Posté Le : 25/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com