Le message universel de l’Islam
En tant que religion proprement universelle, l’Islam spécifie les règles de conduite que doivent observer les musulmans envers les adeptes des autres religions révélées. Il définit, aussi, l’attitude à adopter vis-à-vis des non-musulmans. Tout musulman est, donc, tenu de nourrir une foi absolue en les autres Prophètes. A défaut de se plier à cette obligation, le Croyant porte atteinte à l’intégrité de sa foi. Telle est la preuve la plus éloquente que l’Islam cultive la tolérance dans son sens le plus large. Dieu ne le décrit-il pas dans plus d’un verset : «Il avait fait descendre la Torah et l’Évangile auparavant, comme guidance pour les hommes. Il a fait descendre le Critère» et «Je suis l’envoyé de Dieu vers vous, venu confirmer la Torah en vigueur». Si l’Islam a fait de la tolérance un de ses principes intangibles qui commandent la conduite du musulman envers le non-musulman, il n’en fait pas, pour autant, un motif valable pour se laisser dominer par d’autres systèmes de pensée incompatibles avec sa vision. Loin de contraindre à l’aliénation de ses valeurs propres, cette forme de tolérance n’est pas une réfutation de la différence, mais plutôt un code qui apprend aux hommes comment vivre en convivialité. Tout en insistant sur l’intangibilité des spécificités religieuses, civilisationnelles et culturelles propres à chaque groupement ethnique, l’Islam ne perçoit pas ces particularismes comme des écueils à la connaissance mutuelle et à la coopération entre les nations et les peuples de la terre.
Au-delà des attaches de parenté, de proximité géographique, de race ou de classe, l’Islam privilégie incontestablement le lien de l’appartenance religieuse commune. Le musulman doit se sentir plus proche de ses coreligionnaires.
C’est un devoir pour n’importe quel musulman, quel qu’en soit le rang de défendre la dignité de sa communauté et de s’allier à ses coreligionnaires contre tout péril extérieur. Ce réflexe naturel n’est pas le propre de l’Islam, puisqu’il est inhérent à n’importe quelle autre confession.
Si profond soit-il, le lien de la religion n’en exclut pas pour autant le bien-fondé d’autres liens qui conditionnent la vie des musulmans et les comportements à observer vis-à-vis des adeptes des autres religions révélées.
Outre la valeur de la fraternité, l’islam revendique son universalité à travers le rang éminent qu’il attribue à l’homme. Ce statut privilégié est consacré dans le Coran qui proclame que: «Nous sommes généreux envers les fils d’Adam, Nous les transportons sur la terre et sur la mer, Nous leur attribuons bien des choses bonnes et les privilégions sur beaucoup d’autres de Nos créatures». Descendants d’Adam et d’Eve, tous les hommes sont liés par le sang qui en fait des cousins, tantôt consanguins, tantôt utérins. Ce tissu de parentés doit, en principe, régir les relations entre les différents représentants ethniques de l’espèce humaine. Si la diversité humaine est un fait indéniable, Dieu le Très-Haut n’en rappelle pas moins l’origine commune, en statuant «Ô Humains, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Si Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, c’est en vue de votre connaissance mutuelle». L’appel à la connaissance mutuelle, exprimé par le verbe «Taarafou», pose implicitement une condition sine qua non, celle de ne retenir de cette connaissance mutuelle que les aspects bénéfiques qu’il importe de promouvoir. A vrai dire, la notion de «connaissance mutuelle» en recouvre plusieurs autres, comme la coopération et la coexistence. Elle est, également, synonyme du dialogue constructif qui suppose le respect mutuel.
Dr Abdelaziz Othman Altwaïjri
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Posté Le : 15/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com