Algérie

Le message de paix et de dialogue de Sousse



Le message de paix et de dialogue de Sousse
Sousse se revendique légitimement du combat démocratique pour avoir payé au prix fort l'attentat terroriste perpétré, le 26 juin 2015, contre la station balnéaire de PortEl Kantaoui (39 morts et 39 blessés) qui a ciblé le c?ur battant de la Tunisie : le tourisme. La pire attaque de Daech, rééditant le carnage du musée de Bardo commis le 18 mars 2015 (22 morts dont 21 étrangers et un policier), a ainsi révélé la montée en cadence du péril terroriste en guerre ouverte contre le modèle de démocratie.Mais c'est dans la petite ville de Bengardane, à 25 km de la frontière avec la Libye, que le casus belli de Daech a clairement traduit le passage à l'insurrection programmée du temps du tristement chef d'El Qaïda abattu, Abou MoussaAl-Zerkaoui, affirmant en 2004 que si « une ville tunisienne qui s'appelle Bengardane ... a été près de Falloujah, elle aurait libéré l'Irak. » L'assaut de Daech, lancé le 7 mars dernier, marque incontestablement ce que l'analyste de l'International Crisis Group, qualifie d'« extension de la zone de conflit armé, jusque-là cantonné à la Libye ». Face à ce péril majeur, le renforcement du front tunisien est de la plus haute urgence. A Sousse, une conférence regroupant des personnalités internationales, des intellectuels, des artistes et journalistes, qui aura lieu aujourd'hui, a sonné le rassemblement de la famille républicaine pour assurer la « promotion des valeurs de paix et du dialogue ». Conçue comme une initiative tripartite du ministère tunisien de l'Education, de l'Organisation islamique internationale pour l'éducation, la culture et les sciences (Isesco) et de l'Organisation arabe pour l'éducation, les sciences et la culture (Alecso) et présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, la conférence, qui durera trois jours, permettra un éclairage sur l'expérience tunisienne et les défis sécuritaires régionaux, notamment au Sahel confronté au regain de violence, au fléau de l'émigration et au trafic d'armes. Elle se dote de la « déclaration de Sousse » pour réitérer l'engagement en faveur de la lutte contre le terrorisme. Pour le ministre tunisien de l'Education, Néji Jalloul, la rencontre de Sousse sera « une occasion pour plaider la démocratie, le dialogue et la tolérance ». C'est surtout le message de résistance que Sousse veut lancer au monde entier, selon lequel « le terrorisme n'a pas d'avenir en Tunisie ».Un message qui prend toute sa valeur dans la prise de conscience des apôtres de la discrimination des « tous Américains », des « tous Parisiens » et des « tous Bruxellois », que Tunis n'est pas loin et que la menace terroriste se rapproche de plus en plus du sanctuaire européen. Dans la société civile, la campagne de sensibilisation bat aussi son plein dans les écoles de Sidi Bouzid, scandant le mot d'ordre « avec le livre, nous défions le terrorisme ». Elle est appelée à se généraliser, un mois durant, à tous les établissements, pour « enraciner l'esprit patriotique chez les enfants et à les sensibiliser à la menace terroriste ». Sousse en est le symbole vivant.




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