La vie politique au Venezuela est dans tous ses états après l'annonce
officielle faite jeudi dernier de la maladie du président Hugo Chavez. Une
tumeur cancéreuse détectée à Cuba lors d'une visite officielle et pour laquelle
le chef d'Etat vénézuélien a été opéré et suit depuis un traitement strict au
pays de son grand ami Fidel Castro. A deux années des présidentielles de 2012, l'annonce de la
maladie du chef de file du socialisme étatiste latino-américain suscite à la
fois intérêts et inquiétudes de la part de la classe politique vénézuélienne
mais aussi de l'ennemi juré, les Etats-Unis. Jeudi, de Cuba où il se trouve
depuis le 5 juin, Chavez a toutefois exprimé l'espoir de se remettre pleinement,
sans donner de date de retour au Venezuela.
Dans un message adressé à son peuple depuis La Havane, Hugo Chavez a donné
jeudi des détails sur sa tumeur: "(…) une étrange formation a été détectée
dans la région pelvienne qui a mérité une intervention chirurgicale d'émergence
avant le risque imminent d'une infection généralisée. C'était le samedi 11 juin,
très tôt dans la matinée, quelques heures avant l'annonce qui a été lue pour le
pays et le monde (…) Après cette opération, qui a obtenu en principe le
drainage de l'abcès, un traitement antibiotique intensif a commencé avec une
évolution positive (…) Cependant, ont commencé à apparaître quelques soupçons
de la présence d'autres formations cellulaires jusque-là non détectées. (…) ce
qui a rendu nécessaire la réalisation d'une seconde intervention chirurgicale
qui a permis l'ablation totale de cette tumeur. Il s'agit d'une intervention
importante, réalisée sans complication, à la suite de laquelle j'ai continué d'évoluer
de façon satisfaisante, tout en suivant les traitements complémentaires pour
combattre les différentes sortes de cellules trouvées et poursuivre ainsi le
chemin de mon entier rétablissement."
"Tout au long de ma vie, j'ai commis l'une de ces erreurs qui
pouvait parfaitement s'intégrer dans cette catégorie à laquelle un philosophe a
appelé "des erreurs fondamentales": en négligeant la santé et aussi
en étant très réticent aux contrôles et aux traitements médicaux. Sans doute, quelle
erreur fondamentale !
Et surtout chez un révolutionnaire
avec certaines responsabilités modestes comme celles que la révolution m'a
imposées depuis plus de 30 ans", ajoute, plus loin, Hugo Chavez, précisant
au passage que "pendant ce temps, je suis resté et je reste informé et à
la tête du gouvernement, en communication permanente avec le vice-président, Elias
Jaua, et toute mon équipe gouvernementale". D'autre
part, s'adressant à son peuple et à ses proches, Hugo Chavez déclare:
"Enfin, mes chers compatriotes aimés; mes adorables filles et fils; mes
chers camarades, les jeunes, les enfants de mon peuple; mes braves soldats de
toujours; mes travailleurs aguerris; mes chères femmes patriotes; mon peuple
aimé, tous et un seul dans mon coeur, je vous dis que le fait de vouloir vous
parler aujourd'hui depuis ma nouvelle escalade vers le retour n'a rien à voir
avec moi-même, mais avec vous, un peuple de patrie, un bon peuple. Avec vous, je
ne voulais pas et je ne veux pas du tout que vous m'accompagnez par les
sentiers qui coulent vers aucun abîme.
Je vous invite à rester ensemble
pour atteindre des nouveaux sommets, où il y a des semerucos
sur la colline, et où un beau chant pour chanter continue de nous dire depuis
son éternité le chanteur du peuple, notre cher Al Primera: ''Nous allons donc, nous
allons, avec notre père Bolivar, dans l'avant-garde, à continuer de monter le
sommet du Chimborazo !""
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Posté Le : 04/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com