Le merveilleux du désert

C'est bien de l'eau qui dort qu'il faudra se méfier. Là où tout semble quiétude et plénitude se dresse un paysage truculent enjolivé d'un extraordinaire folklore légué.
Le Sud raconté dans « Contes d'Algérie » de Rabah Belarmi, est autre que cette zone au soleil brûlant transperçant chaque grain de sable. C'est un endroit empli d'obstacles et de surprises où des miracles s'opèrent.
De pittoresques rencontres se réalisent sous le signe du fantastique. Décidément, le quotidien d'un nomade ne résumera plus en une quête d'oasis.
L'écrivain Rabah Belarmi parle d'un monde étrange où le surnaturel côtoie le réel. Où les traditions locales se reflètent parfois à travers une action. Qu'ils soient Djinns, sorciers, esclaves, marabouts ou berger, ils partagent une même sphère où à la fin, plusieurs leçons apparaissent. De réelles leçons abordant la vie et son sens.
Les contes sont au nombre de 17, dont : « La Grotte de Daïa, La Garet-El-Djenoun, Le combat singulier du marabout, Le trésor des Garamantes, Le périlleux voyage de Tin-Hinan, Comment Karkhoua défendit El-Goléa, Lapierre précieuse des Djinns, La Source de Salah Ben Azzi, Le Sorcier et les Chameaux, Le monstre de la source de Tit-n-Oudad, Le trésor du pèlerin, Le voile bleu, L'Esclave devenue Sultane, La curieuse vie de Sidi Moussa, Les sept disciples du Marabout, Le puits de Messaoud, pour enfin finir avec un Postface ».
« Contes d'Algérie » dépeint un Sud belliqueux, amoureux ou miraculeux. Un Sud tantôt perdu, qui parle de la bravoure des femmes et des rêves d'hommes.
Il y renferme des passages fort plaisants aux enfants, mettant en scène des animaux qui ne seraient identiques à ceux de la réalité.
Magie et enchantement tournent autour de l'ouvrage d'un auteur algérien qui perdit la vue en étant très jeune, or cette description qu'il effectue rend compte de sa créativité et de ses fantastiques talents de narrateur.