Mesdames, mesdemoiselles et petites filles qui sucez encore votre pouce, ne compliquez pas la situation dans laquelle se débattent vos familles et n'aggravez pas, au-delà de l'admissible, les dangers qui menacent le pays. Mettez-vous vite au couscous ! Parce que si une ministre de la Culture, avec les bagages intellectuels qui sont les siens, le suggère, c'est que les lacunes dont souffrent la plupart d'entre vous sont sérieuses. En d'autres termes, avant de réclamer plus d'équité et moins de discrimination, commencez par réussir les tâches qui rendent votre mérite tributaire d'un meilleur usage de vos marmites, par la contestable organisation sociale pensée par des hommes et au service de laquelle veillent des fidèles d'un genre tout à fait particulier. On aura beaucoup parlé des obligations réservées, exclusivement, aux femmes. Pourquoi ne pas revenir aux moyens recommandés pour accéder à un statut plus enviable ' Au moins, pour mesurer le niveau intellectuel de celles et ceux dont les interventions arrivent toujours à point nommé pour nous rappeler la condition dans laquelle on nous relègue.J'ai voulu savoir qui était réellement celle qui a regretté, on se demande pourquoi, que toutes les femmes de son pays ne sachent pas préparer le couscous.
C'est qu'elle était loin de plaisanter en le prêchant de ce ton faussement docte dont on se pare pour donner du tonus à ses propos.
En juin dernier, Malika Bendouda déclarait à un confrère qu'en tant que philosophe, parce que Madame la Ministre est quelqu'un qui pense et théorise, elle avait sa «propre conception de la culture... celle qui a pour ambition de tirer la société vers le haut». Sur un ton gagné à la cause, la théoricienne, en verve, décrivait la culture comme «un facteur d'épanouissement et de développement».
Soit ! Sauf que nombreuses et nombreux, parmi nous, en sont à se demander pourquoi le statut actuel des Algériennes, otages d'un code infâme qui anéantit leur quotidien, encouragerait autant de contre-vérités ! Je parle de la réflexion récemment partagée par une ministre, censée travailler à élever le niveau culturel d'un pays en mal de rayonnement.
M. B.
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Posté Le : 24/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com