Le mercure fait chuter le prix de la pastèque

Le mercure agrimpé de manière substantielle, du coup les marchés sont inondés de pastèques,tous genres confondus, de melons et de cantaloup.  Cette abondance a eu une influence directesur les prix avec une diminution avoisinant les 50%. Ceci s'explique par lefait que les premiers fruits commercialisés à Oran proviennent des régions suddu pays, régions à climat chaud. Selon certains mandataires, les plus grosproducteurs de pastèques d'avant saison sont concentrés dans la wilaya deOuargla, une wilaya qui a connu un vaste plan de mise en valeur des terres etl'implication de plusieurs exploitants partis du nord et qui ont bénéficié deplusieurs mesures incitatives comme le prêt bancaire à faible intérêt ou desaides du FNDA.  A titre d'exemple, la pastèque qui se vendaità 70 DA le kilo chez les détaillants est cédée, depuis quelques jours, à 30 DA.Aux halles centrales, le meilleur produit est vendu à 20 DA le kilo. A signalerqu'il existe une légère différence pour les pastèques à rayures, communémentappelées «para», et le vert clair, vu que l'offre de ce dernier est moinsimportante. Néanmoins, le cours varie entre 20 et 21 DA. Quant aux petitespastèques, de moindre qualité, cédées à seulement 15 DA pièce, elles nedépassent pas les deux kilos. Pour le melon, acheté sur les étals à 80 DA, ilest cédé au marché du gros à 50 DA pour la qualité supérieure et 35 DA pour ledernier choix. Enfin, pour le cantaloup, son prix varie entre 30 et 35 DA,selon le calibre. A signaler que ce fruit n'attire pas beaucoup deconsommateurs et seules quelques ménagères l'achètent pour en faire de laconfiture. D'ailleurs, le nombre d'agriculteurs qui le pratiquent sont de moinsen moins nombreux. Questionné sur la qualité de ces fruits de saison, un marchand defruits nous dira que «généralement ils sont mûrs et le client peut acheter sansavoir recours à la coupe. Il s'agit de fruits en provenance de la plaine duChéliff qui s'étend de Aïn Defla jusqu'à certaines régions de la wilaya deMascara et du Dahra. D'ailleurs, la meilleure qualité de pastèque vert clairnous provient de la région de Sidi Khettab, alors que le meilleur melon nousest offert par les agriculteurs de Oued R'hiou et Mazouna. Pour le goût,beaucoup préfèrent le vert clair qui est plus sucré, à l'inverse du «para» quioffre une meilleure pulpe, moins sucrée mais contenant plus d'eau. Pour le melon,le meilleur est celui dont les extrémités sont tendres». Sur ce plan, notreinterlocuteur n'omettra pas de fustiger certains exploitants agricoles quicontinuent, vaille que vaille, d'irriguer leurs cultures avec des eaux usées.Même si cette pratique condamnable est en baisse, on enregistre chaque année denombreux cas d'intoxication.