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Le mensuel Afrique Asie consacre un dossier spécial


Le mensuel Afrique Asie consacre un dossier spécial
Le mensuel Afrique Asie a consacré un dossier spécial à la célébration du 1er novembre 1954, à paraître aujourd'hui, et où il revient sur les mesures adoptées par l'Algérie en matière de transition démocratique, ainsi que sur l'écriture de l'histoire de la colonisation, la portée de la réconciliation nationale de même que sur le choix par l'Algérie d'une diplomatie fondée sur les vertus du dialogue et de la coopération. « L'Algérie, tant officielle que populaire, a résisté aux mirages des +printemps arabes+, qui n'ont pas tardé à tourner aux +hivers islamistes+. Ceux-ci ont fini par dévoiler les agendas occultes des puissances occidentales et les calculs machiavéliques de leurs roquets arabes », écrit le mensuel Afrique Asie dans son édition du mois de novembre, sur la période de transition adoptée par le gouvernement. Sur la grande déception des protagonistes d'un changement inspiré de l'extérieur, Afrique Asie souligne également que l'Algérie « ne s'est pas levée pour renverser un gouvernement légitime qui a fait de la réconciliation nationale sa boussole depuis plus de dix ans, mais pour dire non aux manipulations. Ce faisant, elle a apporté le démenti le plus cinglant à ceux qui la voyaient se fourvoyer dans une voie aventureuse et sans issue qui n'a jamais été la sienne ». Le mensuel constate par ailleurs que « tout en pansant les plaies du pays, les dirigeants politiques ont poursuivi leur quête de réforme. Ils ont défriché des pistes hors des sentiers battus et ouvert toujours plus grand le champ des libertés à la presse, les partis, les syndicats et la société civile ». Ces divers boucliers, estime le journal, « ont incontestablement protégé le pays d'une contamination annoncée comme imminente. Un échec cuisant pour les cassandres ». « La vitalité démocratique de l'Algérie l'a mise à l'abri du tumulte des +printemps arabes+ et épargné au pays une aventure que de nombreux médias occidentaux avaient inscrite dans ce qu'ils présentaient comme un effet domino inéluctable », conclut Afrique Asie sur ce chapitre. Le mensuel aborde par ailleurs l'écriture de l'histoire de la colonisation, soulignant que l'histoire et ses rapports avec le peuple colonisé « connaît un regain d'intérêt » parmi les historiens algériens et français. Il relève ainsi que « les uns à la recherche de témoignages précis auprès des acteurs de la guerre libératrice, afin de les soumettre à l'examen critique de leur discipline et d'établir ainsi le récit national objectif, autant que l'Histoire peut l'être et cohérent dont les jeunes générations algériennes ont tant besoin. Les autres pour revisiter l'histoire coloniale en gommant le plus souvent la réalité de l'exploitation, de l'humiliation, de la spoliation et du racisme du colonat dominant à l'encontre de l'indigène, afin de mettre en exergue un récit à l'eau de rose où les communautés cohabitant dans la paix française fraternisaient malgré tout ». Afrique Asie reprend dans ce contexte les écrits de Badr' Eddine Mili sur les travaux de l'historien français Benjamin Stora, relevant une « inclinaison, terre à terre, pour le business qui lui fait prendre l'Algérie pour un juteux fonds de commerce, en cette année de commémoration du cinquantenaire de l'indépendance. Un espace est en outre consacré par le mensuel à l'ouvrage de Hachemi Djiar « L'Algérie. Histoire sans tabous. Des pistes pour l'avenir », où l'auteur affirme que le projet de ce livre est de « tenter de lever le voile sur le passé et ses non-dits afin de prendre du recul et d'élargir du même coup la perspective de la réflexion sur la crise de conscience et d'identité qui affecte le pays ». La réconciliation nationale est également évoquée dans ce dossier spécial où Afrique Asie affirme qu'« après la concorde nationale, dont elle était le prolongement naturel, la politique de réconciliation nationale a été l'option stratégique définie par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dès son retour au pouvoir en 1999 pour retourner la situation périlleuse dans laquelle son pays se consumait lentement depuis le début des années 1990, dans le silence assourdissant d'une communauté internationale indifférente à la tragédie ». « Cette politique de réconciliation nationale judicieusement menée a créé les conditions d'une régression du terrorisme, réduit, sept ans après, à quelques groupuscules résiduels épars et sans avenir qui se terrent dans les montagnes », rappelle le journal. Afrique Asie rappelle aussi que dans sa première intervention après la constitution du gouvernement, le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal a appelé les derniers récalcitrants à rendre les armes et à réintégrer la communauté nationale. Les vertus du dialogue et de la coopération prônées par la diplomatie algérienne ont également été mises en exergue par le mensuel qui souligne qu'« alors que la zone des tempêtes s'est étendue du Moyen-Orient au Sahel, Alger reste ferme sur ses principes : non-ingérence, non-intervention militaire, respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats, échange et entente pour résoudre les crises ». Le programme du gouvernement conduit par Sellal a par ailleurs été mis en relief par le mensuel qui constate que le nouveau Premier ministre « n'a pas dissimulé dès l'investiture qu'il situerait son action dans le programme de relance tracé par le président Abdelaziz Bouteflika », et dont le dernier volet prévoit un investissement de 286 milliards de dollars jusqu'à la fin 2014. « Tout en apportant sa touche personnelle à la gestion gouvernementale, Abdelmalek Sellal a décidé de s'inscrire dans la continuité de ses prédécesseurs qui ont mis en 'uvre les deux premiers volets de la stratégie économique présidentielle », écrit le mensuel. Un hommage posthume est enfin rendu par le mensuel à l'ancien président de la République, le défunt Chadli Bendjedid, et à Pierre Chaulet, résistant anticolonialiste français de la première heure en faveur de l'indépendance de l'Algérie.
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