Algérie

Le même ticket pour tout le monde Point Net


Le même ticket pour tout le monde                                    Point Net
Cela fait des décennies qu'on en parle mais aucune décision n'a été prise en la matière. Les «subventions» de produits de large consommation, telles que pratiquées dans notre pays sont non seulement une injustice sociale, mais également une aberration économique. Il n'est pas besoin de sortir de sciences éco pour le savoir et l'apprécier tel quel : les super milliardaires paient le pain et le lait, le pain et l'huile au même prix que le chômeur le plus démuni. Chez l'épicier ou le boulanger, il est évidemment normal qu'il en soit ainsi. On ne va pas afficher un prix pour les riches et un autre pour les pauvres, une autre aberration. On ne va pas non plus revenir aux cartes de rationnement de triste mémoire, une autre humiliation pour les plus faibles dont la dignité est déjà suffisamment mise à mal par le panier de Ramadhan et autres «trouvailles», comme l'enveloppe du trousseau scolaire.
Mais que les riches et les pauvres paient le pain, le lait et l'huile au même prix ce n'est pas la seule injustice sociale et ce n'est pas l'unique aberration économique dans l'affaire.
Cela fait longtemps que tout le monde le sait, ces trois produits de base ne sont pas uniquement destinés à la consommation courante des ménages.
Les farines, les semoules, l'huile et le lait servent aussi une industrie alimentaire dont les patrons s'approvisionnent dans les mêmes espaces et au même prix que la ménagère la plus misérable, pour les besoins de leurs fabrications, quand, plus grave encore, ce n'est pas pour organiser la pénurie par le stockage spéculatif.
Ainsi, non seulement les Algériens les plus socialement faibles ne profitent pas d'une mesure qui leur est théoriquement destinée, parce que l'exclusion des plus aisés de cette «aide» aurait pu contribuer à la rendre plus conséquente, mais ils en subissent également les contrecoups.
Puisqu'il est également connu que la pénurie et son corolaire la flambée des prix pénalisent surtout les revenus les plus bas. Nous sommes donc revenus à la case de départ sur la question. Puisque la politique de soutien telle que nous l'avons connue est un échec monumental, il faudra certainement trouver une autre formule qui soit humainement juste et économiquement moins coûteuse.
On ne sait pas si engager un débat «national» là-dessus, comme le suggère le président de la commission d'enquête parlementaire sur les pénuries, est ce qu'il y a de plus pertinent à faire dans l'immédiat, mais il faudra sûrement en parler quelque part. Et pas seulement en parler, sinon le problème n'aurait pas trainé autant.
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