Algérie

Le meeting de Sellal à Bejaïa annulé



Le meeting de Sellal à Bejaïa annulé
Les manifestants brandissaient des banderoles contre le quatrième mandat et scandaient des slogans tout aussi hostiles et quelques fois tout simplement grossiers, que la décence empêche de rapporter, face à des policiers qui s'efforçaient de rester stoïques face aux provocations et de les contenir hors des limites de l'esplanade. Aux approches de midi, Sellal n'était toujours pas apparu, mais les quelques centaines de personnes où se mêlaient sympathisants et curieux n'ont pas perdu patience. La scène aurait pu rester au stade de simple chahut, mais, subitement, les jeunes provocateurs ont réussi à défoncer les frêles barrières de sécurité et envahir l'esplanade. Les barrières métalliques ont d'ailleurs servi de projectiles jetées sur les policiers qui ont vainement tenté de les refouler. Maîtres de l'esplanade, les manifestants, passé quelques minutes pendant lesquelles les policiers se sont redéployés pour protéger l'édifice de la maison de la culture, sont passés à la provocation agressive avec les jets de pierres. Les gravats ne manquent pas aux alentours. Cela a mis le feu aux poudres, mais l'épreuve tourna à l'avantage des forces de police qui réussirent à reconquérir l'esplanade. Mais, visiblement, la présence policière était trop faible pour assurer un déroulement dans la sécurité du meeting. Des renforts furent finalement dépêchés, mais c'était déjà trop tard. Le carrefour Aamriw vivait des moments d'émeute. Une giclée de grenades lacrymogènes fusa, repoussant le cercle des manifestants. Les propriétaires de magasins s'empressèrent de baisser rideau. Le « parfum » des lacrymogènes a semblé un instant émousser l'excitation, mais ce n'était qu'un illusoire sentiment. Les heures s'égrenaient, ponctuées de tirs de grenades lacrymogènes, de lancers de pierres, de poursuites et de fuites... Le meeting ne se tiendra pas. Sellal décide pour préserver la sécurité de l'annuler. Vers 17 h, une accalmie s'installe. Emeutiers et forces de l'ordre ne quittent, néanmoins, pas les lieux. A l'heure où nous mettions sous presse, la ville n'avait pas encore retrouvé sa quiétude.




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