Le tribunal criminel d'Alger a poursuivi hier le procès concernant l'affaire de l'assassinat de l'ex-DGSN Ali Tounsi, survenu il y a sept ans. Après une première journée houleuse marquée par de nouvelles révélations du présumé assassin Chouaïb Oultache qui dans l'ensemble est revenu sur plusieurs de ses aveux enregistrés lors de l'instruction.Des révélations ayant suscité des interrogations et menant à la suspension momentanée de l'audience. En somme, Oultache a déclaré qu'il «n'avait pas l'intention de tuer Ali Tounsi», que ce dernier «était son ami» et qu'il «a réagi en légitime défense ». Néanmoins, le constat du médecin légiste présenté hier a été contraire aux déclarations d'Oultache. En effet, le médecin légiste Rachid Belhadj, chargé de l'autopsie du cadavre de Ali Tounsi a affirmé, lors de son audition par le Tribunal que le défunt était mort de deux balles dans la tête. « Ali Tounsi est mort de deux balles dans la tête, la première a été reçue dans la joue gauche et la deuxième lui a traversé le crâne», a précisé le médecin légiste. Contrairement aux déclarations d'Oultache, «le cadavre ne comporte aucune trace de balle au niveau des membres supérieurs ou inférieurs», a-t-il ajouté. Lors de son audition au deuxième jour du procès pour homicide volontaire avec préméditation, tentative de meurtre et détention d'une arme à feu sans autorisation, le médecin légiste a précisé que la victime était en position assise et penchée sur son bureau, lorsqu'il a reçu des deux balles « par-dessus la tête». Selon l'expertise de la médecine légale, le Dr Rachid Belhadj a affirmé que «l'examen approfondi du cadavre a révélé l'existence d'une fracture au niveau des vertèbres cervicales de la victime, preuve que les balles avaient été tirées d'en haut». Rapporté par l'APS, Oultache a maintenu ses déclarations lors de l'audience, affirmant que les balles qui ont causé la mort de Tounsi ne provenaient pas de son arme et qu'il l'avait juste blessé à la main. Outre les déclarations du médecin légiste, la journée d'hier a débuté pour le tribunal criminel par l'audition des éléments de la garde rapprochée de la victime. En effet, les quatre éléments de la garde rapprochée ont indiqué dans leurs témoignage qu'ils avaient entendu des coups de feu provenant du bureau de la victime avant d'être informés par le chef de cabinet du DGSN que ce dernier avait été tué par Chouaib Oultache, qui «portait une arme à feu et menaçait tout le monde». L'élément de la garde rapprochée Hadj Kaci Hacène a précisé qu'après avoir entendu plusieurs coups de feu provenant du bureau de Ali Tounsi, il s'est dirigé avec son collègue Madjid Allaoua vers les lieux et que trouvant la porte fermée, il l'a défoncé pour découvrir Oultache assis sur une chaise face à la porte «portant un pistolet et prêt à tirer». Précisant que la blessure de l'accusé au niveau du ventre lui a fait perdre conscience avant son évacuation, le même témoin a ajouté avoir trouvé Ali Tounsi par terre gisant dans une mare de sang. Affaire à suivre.
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Posté Le : 28/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Z
Source : www.lnr-dz.com