Une enquête est en cours pour faire la lumière sur la tentative d'introduction des 490 kilogrammes de cocaïne, saisie près des côtes d'Arzew. C'est ce que le ministère de la Défense nationale a annoncé dans un communiqué rendu public hier, au lendemain de la révélation par les médias de l'incroyable saisie de stupéfiants. "(...) l'enquête est toujours en cours afin de déterminer tous les détails de cette tentative criminelle", a indiqué le MDN en ajoutant que les analyses effectuées par les services compétents de la Gendarmerie nationale sur des échantillons de la marchandise saisie ont confirmé qu'il s'agissait bien de cocaïne.Revenant sur les circonstances de la saisie de cette "énorme quantité", le MDN a précisé qu'elle remonte à samedi 26 juin vers de 22h ? et non à dimanche matin, comme rapporté précédemment ? lorsque les gardes-côtes du port d'Arzew ont reçu une alerte provenant de marins.
"L'opération a été amorcée à travers un appel lancé par des pêcheurs algériens portant sur la présence de sacs suspects qui flottaient (...) à six milles marins au nord-ouest de Cap Carbon", pouvait-on lire sur le communiqué qui ajoute que les gardes-côtes relevant du Commandement des forces navales de la façade maritime Ouest se sont rendus sur les lieux où ils ont "repêché et saisi une quantité de cocaïne s'élevant à 490,05 kilogrammes répartie en 442 plaquettes".
Le MDN a estimé que cette saisie, réussie grâce au sens civique des citoyens, s'ajoute aux "multiples opérations ayant permis de mettre en échec toute tentative d'introduction de ces poisons sur le territoire national". Il est vrai que, depuis deux décennies, l'Algérie fait face à une offensive inédite du narcotrafic international qui tout en ?uvrant à élargir le marché local travaille à s'ouvrir des routes vers l'Europe et le Moyen-Orient.
Qu'il s'agisse de la contrebande de résine de cannabis du voisin marocain ou, plus récemment, de cocaïne provenant de pays d'Amérique du Sud, l'Algérie semble désormais considérée comme une des plaques tournantes du trafic de drogues en Afrique du Nord. En témoignent les innombrables saisies de kif, psychotropes et drogues dures et la multitude de procès pour trafic de stupéfiants, impliquant des centaines de petits trafiquants et barons en fuite, traités par les tribunaux algériens.
À côté de retentissantes affaires comme celle des 81 kilogrammes de cocaïne des îles Habibas en 2015, des 701 kg du port d'Oran en 2018 ou la saisie de samedi dernier à Arzew, de très nombreuses affaires de trafic de différentes drogues, de moindre importance mais tout aussi révélatrices du dynamisme des narcotrafiquants, continuent d'agiter la chronique algérienne. Hier encore, les services de police d'Oran ont mis la main sur plus de 200 kilos de résine de cannabis et interpellé quatre personnes suspectées appartenir à un réseau de contrebande international.
C'est dire la gageure que la lutte contre les stupéfiants constitue pour les services de sécurité algériens.
S. Ould Ali
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Posté Le : 29/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir OULD ALI
Source : www.liberte-algerie.com