Administrativement dans le noir, financièrement dans le rouge et scrutant le feu vert des instances pour redémarrer sportivement, le Mouloudia d'Oran vit dans l'attente. Une triple attente de jours meilleurs qui risquent toutefois de ne pas se profiler à l'horizon de sitôt.Sans contrat, sans salaire et sans réel statut qui délimiterait et préciserait avec détails ses prérogatives, son premier responsable qu'est Cherif El-Ouazzani "bricole" ainsi depuis plus de dix mois en flirtant entre les frontières du technique et de l'administratif, avec les conflits d'intérêts que l'on sait.
Piégé par les actionnaires de la société sportive par actions qui chapeaute l'équipe professionnelle, l'ancien capitaine du grand MCO des années 1990 commence d'ailleurs sérieusement à en avoir marre de cette double casquette dont il ne tire aucune fierté, si ce n'est celle de servir comme il peut son club de c?ur.
"Tout le monde sait que je suis un homme de terrain. Or, comme je n'ai ni contrat ni aucun document officiel me permettant de me consacrer au management sportif, j'essaye d'encadrer l'administration avec l'aide de mes précieux collaborateurs.
Ce n'est pas mon domaine. Mais je n'ai presque pas le choix. C'est pour cette raison que je ne cesse d'exhorter les responsables concernés de trouver une solution à ce grand club en l'associant à une grande entreprise nationale", martèle encore et toujours Cherif El-Ouazzani.
Une société ! Voilà donc l'autre grosse attente de l'actuelle direction du MCO, mille fois répétée par CEO. "Comme ça, le Mouloudia pourra faire comme le MCA, le CRB, l'USMA, le CSC et la JSS.
Nos joueurs pourront enfin être payés après six longs mois d'attente", clame-t-il inlassablement. L'attente de voir les caisses du club renflouées ( par l'argent d'Hyproc ') fait autant fantasmer les responsables, qui s'en trouveront débarrassés d'un gros fardeau, que rêvasser les joueurs qui pourront enfin compter les liasses promises.
Elle fait aussi et surtout saliver certains (gros) actionnaires qui, de leur côté, délirent carrément en se voyant ressurgir de la pénombre et s'affranchir de leur passé trouble pour retrouver les lumières de la responsabilité. Des attentes différentes. Mais un seul objectif : un destin en or, fait de l'argent des Rouge et Blanc.
Rachid BELARBI
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Posté Le : 07/05/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid BELARBI
Source : www.liberte-algerie.com