Algérie

Le MCO compte ses bourdes



Sa première demi-heure de haut vol n'aura finalement éte qu'un feu de paille, entretenu 30 minutes durant par une kyrielle d'occasions dont les deux plus franches ont éte maladroitement vendangées par Zoubir Motrani et Cherif Siam. Au final, le Mouloudia d'Oran en a pris quatre. Chez une Entente de Sétif qui n'avait pourtant impressionné personne, ce MCO aux deux visages a d'abord donné l'impression de pouvoir marquer à tout moment et à chacune de ses occasions, avant de faire croire qu'il pouvait encaisser un but à tout moment et à chaque remontée de but sétifienne.La faute, d'abord, à cette malhabileté devenue chronique de l'attaquant Motrani, devenu spécialiste en ratages immanquables comme sur ce face-à-face perdu avec Khedaïria alors qu'il a été servi seul aux six mètres par son coéquipier Mellal. Son compère de l'avant-garde, Siam, l'a, dans la foulée imité dans sa maladresse en tentant incompréhensiblement de remettre une balle chaude en retrait alors que le but vide lui faisait face.
Ces deux actes manqués ont, comme en pareil cas, plombé le Mouloudia, avant que son gardien, Limane, ne se fasse hara-kiri et n'offre sur un plateau d'argent le but du 2-1 à un Ferhani qui n'esperait pas autant de charité. Il serait, toutefois, trop simpliste d'incomber la lourde défaite sur le tartan du 8-Mai 1945 aux seuls Motrani, Siam et Limane, quand bien même leur responsabilité commune est triplement avérée, tant deux autres de leurs coéquipiers sont, eux aussi, à créditer d'une prestation tout simplement incompatible avec les exigences du haut niveau.
De par leur manque flagrant de vitesse d'exécution et leur mauvaise lecture du jeu, Boualem Mesmoudi et Hichem Belkaroui, qui ont (dé)composé la charnière défensive centrale, auront ainsi ouvert grandes les portes du but oranais à Touré (27'), à Ferhani (41') puis à Kendouci (78') et enfin à Bekrar (80').
À l'entraîneur Omar Belatoui incombe, en outre, la responsabilité d'avoir choisi cette option suicidaire d'évoluer avec un bloc haut, laissant dans le dos de sa défense très lente d'énormes espaces dans lesquels se sont engouffrés les attaquants adverses et précipitant de la sorte la chute de son équipe alors qu'un résultat positif était largement réalisable. Surtout à la vue de la première demi-heure de vol des Rouge et Blanc. Une demi-heure de haute voltige avant un clash mémorable.

Rachid BELARBI


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