Une déclaration lourde de sens celle faite par l'entraîneur du SC Sahel (Niger) au terme du nul imposé samedi dernier à Bologhine au MC Alger en match aller du tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine (CAF). Un résultat n'arrangeant nullement les affaires du représentant algérien en prévision de la manche retour dans deux semaines à Niamey. Les propos rassurants du président Abdelkrim Raïssi, selon lequel le Mouloudia a les moyens de se qualifier à Niamey, cachent mal le malaise algérois. Le MCA a mal joué samedi. En dépit de sa domination outrageuse en deuxième mi-temps particulièrement, le Doyen n'a pas convaincu. D'autant que l'adversaire n'avait rien d'un foudre de guerre. Les supporters algérois, déçus par la petite production de leur équipe favorite, pointent du doigt le coach Artur Jorge. Le technicien portugais est, selon eux, responsable de l'échec, ne parvenant pas à trouver des solutions tactiques. « Artur Jorge est responsable de l'échec contre cette modeste équipe nigérienne », estiment-ils, non sans pointer du doigt ses choix tactiques. L'entraîneur du Sahel, le Marocain Rachid Echeflaoui, conforte cette thèse. « Le Mouloudia abuse dans le jeu latéral. Il va peu vers l'avant. L'adversaire nous a facilité, en fait, la tâche », résume-t-il. Une réunion est prévue cette semaine entre le Portugais et le président Raïssi pour analyser le match de la Coupe d'Afrique. Rien n'indique cependant que le dirigeant en question mette Artur Jorge devant ses responsabilités. Bien au contraire, Raïssi, interpellé par les supporters en fin de match, prend la défense de l'entraîneur. « Avec lui, le Mouloudia sera meilleur. La preuve, l'équipe n'est plus lanterne rouge après avoir occupé la dernière place pendant plusieurs journées », a-t-il dit à l'APS. Et de poursuivre : « Jorge ne connaît pas bien le football algérien. Avec le temps, le Mouloudia présentera un meilleur visage. Sous sa houlette, l'équipe remonte graduellement la pente. » Visiblement réconforté par l'attitude de son président, l'ancien champion d'Europe des clubs champions avec le FC Porto décline sa responsabilité dans l'échec du dernier match. Il renvoie plutôt (à demi-mot) la balle dans le camp de l'ancien entraîneur, Boualem Charef, démis de ses fonctions pour insuffisance de résultats. « J'ai trouvé un effectif peu riche. Contre le Sahel, j'ai utilisé tous les attaquants. Je ne dispose pas de grandes solutions », s'indigne-t-il. Le défenseur Abderrahmane Hachoud développe une autre analyse. Il pense que psychologiquement, les joueurs ne sont pas bien armés pour faire face aux exigences de l'épreuve continentale. « Difficile de prendre part à une compétition africaine alors qu'on est plutôt branchés sur le championnat. Nous ne sommes pas préparés mentalement, car nous sommes concentrés sur le maintien. J'aurais bien aimé que la Coupe de la CAF soit intervenue dans un contexte favorable », estime-t-il.
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Posté Le : 15/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Yamine
Source : www.horizons-dz.com