Algérie

Le MCA, la Sonatrach et ceux qui ne veulent pas que ça change Le club algérois toujours dans une situation floue



C'est comme un cri de détresse qu'a lancé Amar Brahmia à l'antenne de Dzairweb-tv.
Celui qui est le président du club sportif amateur Mouloudia club d'Alger semble désemparé face à la situation qui prévaut.
Une situation de plus en plus embrouillée mais qui cache mal les intrigues qui semblent se tramer dans et autour du vieux club algérois. On pensait qu'avec l'élection de Amar Brahmia et de son bureau jumelée à l'arrivée prochaine de la Sonatrach comme principal actionnaire dans le capital de la SSPA-MCA,
tout allait se décanter au sein de ce club. Or, plus les jours avancent et plus on a l'impression que l'on cherche à tout prix que rien ne change au MCA et qu'il continue à être géré comme il l'a été ces dernières années, c'est-à-dire dans une totale incohérence.
Une insulte aux grands dirigeants
L'exemple du professionnalisme ne peut venir que de ces clubs phares. Si l'un d'eux se met à nager dans des eaux fangeuses il ne faut pas espérer grand-chose du système.
Ceux qui font tout pour que cette situation pas claire du tout persiste, ne font honneur ni au club, ni au football, ni au sport algérien. Ils agissent comme des «casseurs» de ce club ô combien important sur le plan social, lui qui se targue d'être le plus populaire du pays.
C'est une insulte portée aux grands dirigeants du Mouloudia que nous avions connus par le passé, ceux qui lui avaient permis de s'en sortir dans les années 60 après qu'il eut été suspendu par les autorités sportives du pays à la suite d'incidents graves lors d'un match contre le MC Oran, ceux, également, qui lui avaient permis de dominer le football algérien dans les années 70 jusqu'à devenir le premier en Afrique en 1976.
Le Mouloudia d'Alger vit aujourd'hui dans une vraie cacophonie et le plus dramatique est que l'on agit comme si cela était tout à fait normal. Nous sommes en face d'un scénario pour le moins ubuesque avec un CSA élu non reconnu par une espèce de coordination de la section du football professionnel alors que c'est ce même CSA qui est le seul actionnaire, donc, le propriétaire de la section professionnelle et de la SSPA.
Il faut, en effet, bien garder en tête que lorsque la SSPA a été créée, il y a de cela trois ans, on a utilisé 1 million de dinars puisé dans le compte du CSA. Ce million, pour faire bien, a été divisé en 10 parts de 100 000 dinars chacune et chacune d'elles a été mise sous le nom d'un des membres d'un prétendu conseil d'administration. Ce qui fait que ces gens ont siégé dans le conseil d'administration grâce à l'argent puisé dans les caisses du CSA et ne permettaient à personne de s'introduire dans leur giron.
Tout cela s'est produit au vu et su de tout le monde, donc de l'administration publique algérienne qui a laissé faire. On a laissé faire parce que le professionnalisme dans le football était lancé et stopper le Mouloudia d'Alger aurait gravement enrayé la machine. On a aussi laissé faire parce que le Mouloudia est un club très populaire et le toucher aurait pu aboutir à des troubles. Pourtant, il ne s'agissait que d'appliquer les textes en vigueur sachant que nul ne peut être au-dessus de la loi.
Un club sans patrimoine
Sonatrach veut revenir et se dit prête à racheter la SSPA. Cette entreprise cherche à reprendre un club qu'elle connaît bien pour l'avoir eu sous sa coupe durant près de 30 ans. Lors de cette période, des millions de dinars ont été investis dans ce club par la première entreprise du pays, et même d'Afrique.
Elle a réussi à en faire un très grand club omnisports, qui a trusté les titres aussi bien nationaux, qu'africains ou arabes sauf en football où les moments de gloire ont été rares, très très rares. Cette mainmise de Sonatrach sur le MCA a été, d'autre part, marquée par un lamentable échec en matière de promotion du club. Quand la section football s'est retirée du giron des pétroliers, elle s'est retrouvée sans rien en matière de patrimoine. Aucune infrastructure pour recevoir ses adversaires ou pour s'entraîner, ni de siège social.
Et bien sûr, pas de centre de formation. On avait l'impression que des sommes faramineuses avaient été englouties dans ce club pour presque rien. S'il avait été doté ne serait-ce que d'un centre pour regrouper et former ses jeunes pousses, il en serait sorti grandi.
La société pétrolière promet qu'avec ce nouveau retour elle va s'atteler à faire du club le premier du pays en le dotant de tous les moyens nécessaires pour cela.
Mais cette reprise tarde à prendre forme. S'il y a des démarches qui sont entreprises en ce moment, elles se font dans une totale opacité. Elles devraient normalement s'effectuer avec le CSA en sa qualité de propriétaire de la SSPA mais selon certaines sources ce n'est pas ce qui se fait. Et puis, au fait, qu'attend l'administration publique pour faire valoir son autorité et dire que le bureau élu est bien celui qui dirige le CSA '
Pourquoi une telle retenue ' De qui a-t-on peur ' Si ce bureau élu est illégal qu'on le dise une bonne fois pour toutes. Dans le cas contraire, qu'on fasse savoir à tout le monde que c'est avec lui qu'il faudra discuter de l'avenir de ce club. Laisser la situation en l'état c'est encourager le pourrissement et donner de la matière à ceux qui se lèchent les babines pour en faire un sujet de premier ordre. Le MCA n'est pas n'importe quel club. Il doit servir d'exemple. Il faut faire en sorte qu'il soit un bon exemple au nom de l'intérêt du football et du sport algériens.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)