Algérie - A la une

Le MC Alger et les autres Des entreprises nationales (Sonatrach) ont repris des clubs des quatre coins du pays


La crise ' Certains ne la connaissent pas. En cette pré-saison, la reprise des entraînements, les transferts, tout le monde tente de commencer l'exercice footballistique du bon pied. Du moins on essaye. Les plus chanceux peuvent compter sur la situation financière plutôt avantageuse du club pour prendre déjà de l'avance et se mettre dans le bain de la préparation avec sérénité en faisant signer les joueurs qui manquent à l'effectif en vue de réaliser de meilleurs résultats pour l'exercice 2013/2014 qui commencera dans un peu plus d'un mois (reprise prévue pour le 23 ou 24 août prochain). Parmi les privilégiés, il est évident que le MC Alger, repris par la grande entreprise d'hydrocarbures nationale, Sonatrach, en octobre 2012, et qui depuis ne connaît plus de problèmes de trésorerie. En revanche, les résultats sportifs n'ont pas suivi du côté du Doyen qui a terminé la saison à la 5e marche du podium et perdu sa finale de Coupe d'Algérie face à son rival et voisin, l'USM Alger avec en prime la scandaleuse affaire de la cérémonie de remise des médailles boycottée par les Mouloudéens et toutes les sanctions qui ont suivi.Cependant, une nouvelle mode a vu le jour au sein des Rouge et Verts où les joueurs sont devenus capricieux et font dans la limite du chantage pour obtenir des revalorisations salariales. Il faut dire que depuis que la Sonatrach a pris les rênes du club, il n'a y pas eu, à vraiment parler, une politique économique pour faire tourner les affaires du club. Plongé dans les dettes durant l'ère Ghrib (on parle d'un déficit de 70 milliards), le team algérois est devenu du jour au lendemain une véritable manne financière s'attachant les services des meilleurs de joueurs sensés être les meilleurs à leurs postes dans le pays. En plus, le MCA est devenue l'attraction numéro une des joueurs évoluant extra-muros n'hésitant pas à faire le chemin inverse pour de' l'argent. En s'offrant les services de Yahia Chérif, venu du FC Istres pour 600 000 euros, ou encore Habib Belaïd qui a signé pour un salaire mensuel de 20 000 euros, les dirigeants du club de Bab E-Oued dépensent sans compter. Sans étudier la situation financière du club. Après tout pourquoi s'en soucier puisque personne ne demande des comptes' Et pourtant, un marché devrait obéir à des règles et chaque transaction devrait être étudiée pour voir si l'opération peut être rentable que ce soit pour l'aspect sportif ou lucratif. Seulement, en Algérie on se contente souvent de s'attacher les services d'un élément sans avoir une idée de ce qu'il pourrait apporter au groupe et si ses performances seraient à la hauteur de ce qu'ils espèrent comme ce fut le cas avec Lazhar Hadj Aïssa, en janvier dernier, qui avait atterri au Mouloudia en provenance d'El-Qadissia SC (Koweït) pour un salaire mensuel de 250millions/mois. La suite on la connaît, l'ex joueur de l'ESS n'a disputé aucun match avec son nouveau club.

MCO enfin racheté('), décollage imminent pour le CSC
Entre les clubs ayant trouvé un acquéreur, on retrouve le MC Oran qui, après avoir échappé à la relégation passe une pré-saison plutôt tranquille notamment depuis que Naftal s'est manifestée pour devenir l'actionnaire majoritaire des Hamraouas. Le club de l'Ouest a dû gagner sa lutte pour le maintien pour enfin profiter du "parrainage" par la filiale. Une alliance qui se profilait déjà depuis le début de l'année mais les nouveaux propriétaires du club ont dû patienter jusqu'à la fin de saison pour songer à finaliser l'accord concrètement puisque l'avenir en Ligue1 des Oranais était incertain parmi l'élite. L'un des plus vieux clubs algériens veut écrire une nouvelle page après ses dernières saisons et années de disette. Les vaches ne semblent plus maigres avec les caisses du club qui seront renflouées par des apports considérables et une source sure et durable de cet élément indispensable pour le football de nos jours. Pour ce, les deux clans de Abdelilleh et Djebbari, qui veulent être à la tête du conseil d'administration (CA) du club. De l'autre côté du pays, à l'est, la firme Tassili Airlines avait succombé, le 27 septembre dernier, au charme du CS Constantine pour devenir l'actionnaire majoritaire des Sanafirs (75%). Plus stable sur le plan financier, le club s'était considérablement renforcé en enregistrant l'arrivée des joueurs comme Yacine Bezzaz en provenance de l'USM Alger ou encore Yazid Mansouri. Drivé par Roger Lemerre, le club de Constantine a terminé à la 3e marche du podium en championnat mais a perdu au passage les services de l'éminent coach français parti en fin de saison qui, et malgré un salaire de 30 000 euros par mois, a jeté l'éponge jugeant (sans le dire publiquement) le projet sportif peu convaincant malgré les liquidités conséquentes dont disposent le club. C'est dire qu'ailleurs ont a compris beaucoup de choses. On a compris que le foot est un investissement concret et à long terme.

Un bien pour du mal '
Le fait que des entreprises nationales s'introduisent et soutiennent le mouvement sportif algérien est une bonne chose. Le hic, c'est que certains clubs se retrouvent dépassés et surclassés, ne pouvant suivre les dépenses. L'offre et la demande ont été sérieusement bousculées après l'entrée de ces nouveaux acteurs dans le milieu de la balle ronde algérienne. Le MCA au Centre (en plus voisin à l'USMA racheté par un privé, l'Etrhb de Haddad), le MC Oran à l'Ouest, le CS Constantine à l'Est et, enfin, la JS Saouara (dont Enafor est l'actionnaire principal) au Sud, monopolisent le marché des transferts et causent un sérieux déséquilibre en termes de potentiel humain comparé aux autres clubs qui doivent toujours attendre un "messie" pour les sortir d'un étau financier qui se resserre et se faisant sérieusement ressentir lors du Mercato. Les meilleurs éléments optant forcément pour l'un des 5 teams cités (même si la JS Kabylie a toujours la cote avec l'ES Sétif en sa qualité de champion d'Algérie), les autres se contentent des joueurs de second rang après avoir réussi à arrêter l'hémorragie et les départs collectifs des joueurs. Pour preuve, et à titre d'exemple, le CSC a déjà recruté 6 joueurs depuis l'ouverture du marché. Abderraouf Natèche (NA Hussein Dey), Abdelkader Messaoudi (WA Tlemcen), Réda Haouche (WA Boufarik, D3), Youcef Nehari (MC Saïda), Antar Boucherit (JSM Béjaïa), Mohamed Cheraïtia (MC Saïda), Hamza Boulemdaïs (JS Kabylie) sont tous devenus des Sanafirs.
Pendant ce temps là, des clubs comme le CR Belouizdad, un des plus prestigieux et plus titrés en Algérie, traverse une passe très difficile à cause des problèmes de trésorerie qui ont poussé les joueurs à refuser de reprendre le chemin des entraînements tant qu'ils n'ont pas reçu leur dû. Le contraste est donc flagrant et le fossé énorme. Un décalage qui pourrait se répercuter négativement sur notre football en passe de reconstruction. Encore faudra t-il mettre tout le monde sur le même piédestal ou, dans ce cas, ne pas trop élever l'offre afin que les autres pissent suivre. Or ça a toujours été la dure loi du football.
M. T.
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