Algérie

Le Mawlid fait voler le poulet!



La frénésie du Mawlid a donné des ailes au poulet
Aïd, Achoura, Yennayer, fin d'année...Aucune réjouissance n'échappe à leur diktat. Alors que dans les pays occidentaux ce genre d'évènements est l'occasion pour les commerçants de faire des promotions, chez nous ils saignent les consommateurs.
Si les vendeurs de pétards font grise mine, ce n'est pas le cas de ceux du poulet!
En effet, alors que la «tradition» des jeux pyrotechniques de la veille du Mawlid Ennaboui a pris un coup à cause de la lutte acharnée des services de sécurité, ce n'est pas le cas de la traditionnelle flambée des prix du poulet.
La frénésie du Mawlid lui a donné des ailes. Depuis presque une semaine, les prix flambent pour atteindre dans la journée d'hier la barre fatidique des 400 DA le kilogramme.
La coutume veut pour ce soir, un dîner «garni au poulet», «Mawlid Ennabaoui» oblige!
Le prix du kilogramme de ce très «cher» poulet s'apparente à une véritable «agression» contre les ménagères pestiférées qui qualifient ces vendeurs de tous les noms d'oiseaux. «C'est trop pour mon petit budget, acheter un poulet équivaut maintenant pour moi d'acheter un mouton», se désole avec humour un pauvre fonctionnaire. Cette hausse, les commerçants la justifient par une autre, celle de la demande. Mais pas seulement!
La mafia de la spéculation est passée par là. Elle en profite à chaque fête pour faire la fête aux ménages! Aïd, Achoura, Yennayer, fin d'année...Aucune réjouissance n'échappe à leur diktat. Alors que dans les pays occidentaux ce genre d'évènements est l'occasion pour les commerçants de faire des promotions, chez nous ils saignent les consommateurs.
Ceux qui ont comme seul «bouc émissaire» la demande qui augmente par rapport à l'offre n'ont qu'à faire un petit tour au niveau des marchés afin de constater que cette «fièvre» des prix ne touche pas seulement le poulet. L'ensemble des produits maraîchers flambe! À titre d'exemple, au marché couvert, la pomme de terre varie entre 75 et 90 DA, la carotte avoisine les 80 DA, la tomate dépasse les 130 DA, la salade les 180 DA, les piments piquants 200 DA, pour ne citer que ceux-là car la liste est encore très longue.
Les courses sont donc devenues un cauchemar pour les chefs de famille qui n'arrivent plus à remplir leurs couffins. Cela leur donne même le tournis. Ils avaient pourtant retrouvé le sourire durant tout l'été où ils ont eu droit à des produits de qualité, à des prix plus qu'abordables. Mais c'était sans compter sur les rois de la spéculation qui ont la mainmise sur le marché! Profitant du cafouillage qui a entouré la décision du gouvernement de recourir à la planche à billets, ils ont provoqué leur propre inflation! Ils jouent aux apprentis-sorciers en manipulant l'offre et la demande.
Ainsi, ils ont recours aux fameuses chambres froides pour provoquer des pseudos pénuries qui font augmenter logiquement les prix.
Une situation qui montre l'échec cuisant des dispositifs de régulation et de contrôle mis en place par les ministères de l'Agriculture et du Commerce. Comment trouvent-ils le moyen de retomber à chaque fois dans les mêmes travers'
Les autorités semblent avoir maîtrisé la mafia des «m'harek» mais elles restent impuissantes face à celle qui importe le plus aux Algériens, à savoir celle de la spéculation...


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