Algérie

Le massacre continue à Homs


Le massacre continue à Homs
Alors que le monde attend avec impatience la prochaine réunion vendredi à  Tunis des «amis de la Syrie», dans l'espoir qu'une solution soit trouvée pour arrêter le massacre, le régime d'Al Assad redouble de férocité comme s'il sent son heure arriver. Une quarantaine de personnes ont été tuées hier en Syrie, dont près d'une vingtaine par des bombardements contre le quartier rebelle de Bab Amr, à  Homs (centre), où de nouveaux renforts de troupes étaient acheminés.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), pas moins des vingt personnes, dont une femme et trois enfants, ont trouvé la mort dans le bombardement intensif du quartier rebelle de Bab Amr, pilonné depuis 18 jours, a indiqué cette ONG basée à  Londres. Toujours à  Homs, les quartiers de Khaldiyé et Karm El Zeïtoune ont aussi été la cible de bombardements pendant plus de deux heures hier matin, a-t-elle ajouté. Cinq civils, dont un enfant, ont également été abattus par des tirs des forces de sécurité, notamment à  la mitrailleuse lourde, dans la ville de Qousseir, dans la province de Homs, selon l'OSDH. Un convoi de 56 chars et véhicules de transport de troupes a été par ailleurs aperçu se dirigeant vers Homs, selon la même source, faisant craindre aux militants un assaut final à  brève échéance. Les forces de sécurité ont tiré également sur 2500 étudiants qui observaient, hier après-midi, un sit-in à  l'université d'Alep, la deuxième ville du pays, au cours duquel ils ont déployé le «drapeau de l'indépendance» adopté par les rebelles, a rapporté l'OSDH.  Homs martyrisée Dans la province d'Idleb (nord-ouest), jusque-là loin de la guerre civile, un chauffeur a perdu la vie et cinq institutrices qu'il transportait ont été blessées par des tirs contre leur bus lors d'un assaut contre le village de Tarnabé, qui a fait un second mort, précise l'OSDH. Toujours à  Idleb, sept civils ont été tués par les forces de sécurité. Sur un autre plan, autorités et opposants se rejetaient hier la responsabilité du meurtre d'un homme d'affaires tué lundi à  Alep. Selon l'agence officielle Sana, Mahmoud Ramadan, 43 ans, qui dirigeait une compagnie hôtelière, a été abattu devant chez lui par des «groupes armés». Mais l'opposition a accusé le régime d'être à  l'initiative de ce meurtre, car la victime est le frère d'Ahmad Ramadan, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition. Selon des sites d'opposition, la famille avait reçu des menaces pour faire pression sur Ahmad Ramadan afin qu'il renonce à  ses activités au sein de l'opposition.  Face à  ce climat insurrectionnel, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé hier un appel urgent auprès des autorités syriennes et aux autres parties prenantes à  la violence en cours «pour l'observation de pauses quotidiennes d'au moins deux heures» afin de permettre l'acheminement rapide des secours humanitaires. «La situation actuelle exige qu'une décision soit prise immédiatement pour qu'une pause humanitaire puisse àªtre instaurée dans les combats», a déclaré Jakob Kellenberger, président du CICR, cité dans un communiqué. Les tueurs d'Al Assad sourds au SOS du CICR «A Homs et dans d'autres zones touchées, des familles entières sont bloquées chez elles depuis des journées, sans pouvoir sortir acheter du pain, d'autres vivres, de l'eau, ou accéder à  des soins médicaux», a-t-il ajouté. «Ces derniers jours, nous avons été en contact avec les autorités syriennes et les membres de l'opposition pour demander cette pause dans les combats», a-t-il précisé.  De son côté, le Conseil national syrien (CNS), principale instance de l'opposition syrienne, tentait hier de mobiliser la communauté internationale pour lever «le siège de Homs» et acheminer une aide humanitaire aux quartiers pilonnés depuis 18 jours. L'armée des rebelles semble avoir entendu l'appel à  la trêve lancé par le CICR. Le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires dissidents, a accueilli favorablement hier l'appel du CICR à  des trêves quotidiennes de deux heures pour acheminer de l'aide humanitaire.«Nous accueillons favorablement cet appel», a déclaré à  l'AFP par téléphone le colonel Riad Al Assaad, alors que des militants font état de bombardements meurtriers des forces gouvernementales sur la ville rebelle de Homs (centre).

 
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