A défaut du ratage de la CAN-2012, nos amis marocains détenteurs de la Coupe de la CAF, sont allés, hier à Tunis, arracher aux vainqueurs de la Ligue des champions la 19e Supercoupe d'Afrique de football.Et ils l'ont fait ! Le hasard a voulu que la rencontre soit arbitrée par un trio arbitral sud-africain avec pour juge central, tenez-vous bien M. Bennet, celui-là même qui a officié le match Maroc ? Tunisie en CAN-2012, remporté par les surprenants zambiens. C'est dire que l'ombre de la CAN est toujours présente. Le MAS de Fès qui décroche ainsi le troisième titre après celui de la CAF et la Coupe du trône, n'a pas eu la tâche facile face à l'Espérance de Tunis. Sa dernière victoire, remportée, sous la houlette de Rachid Taoussi, à Safi, face à l'OCS, sur le score sans appel de 2 à 0, avait redonné des ails à ce club. Le face à face de ce samedi a été plutôt animé par deux équipes qui voulaient montrer aux 60 000 spectateurs que leur montée en puissance n'est pas un fait de hasard, mais de la décision de remporter cette belle revanche, et quelle revanche, surtout face aux Tunisiens. La dernière défaite de leur équipe nationale lors de la CAN a laissé de mauvaises traces, très mal digérées, loin de les oublier, l'occasion s'est présentée pour avoir une explication sportive et donner aux présents du beau spectacle, contrairement à ce qui était attendu ou pronostiqué par ceux qui suivent à la mèche ces deux équipes. D'entrée, les Tunisiens juraient de garder cette coupe particulièrement devant un public chauffé à blanc. Pas de doute, il y aura victoire sur le MAS. Le premier quart d'heure a décelé quelques flottements au niveau de l'attaque de l'EST, très vite décelés et exploités par Hamza Aboul Zough à la 20'. (1-0). C'est le but qui ne fallait pas encaissé. Silence dans les gradins, seule la poignée de Marocains ayant fait le voyage laissaient exploser leur joie. L'entraîneur de l'EST Michel Decastel a décrit son adversaire du jour comme une «équipe de qualité». Evoquant son séjour à Casablanca et les matchs livrés face au MAS, il était donc bien alerté sur le niveau technique des Marocains, il disait d'ailleurs dans sa conférence de presse d'avant la rencontre : «J'ai appris à connaître cette équipe de Fès qui dispose d'une défense solide adossée à un très bon gardien, un entre jeu composé de joueurs très techniques et trois attaquants percutants qui n'hésitent pas à tenter leurs chances en tirant de loin, une équipe qui joue très bien au ballon.» Les premières 45', malgré le but inscrit, nos amis tunisiens n'ont pas réussi à trouver le meilleur couloir devant aboutir à l'atterrissage d'un but égalisateur. Le jeu était brouillant, l'énervement qui s'est infiltré dans le centre n'était pas la bonne solution. Les marocains en toute logique jouaient tout en ayant un ?il sur ce but qu'il va falloir sauvagement préserver. La couverture des 18 mètres était imperméable, rien ne filtrait malgré quelques incursions notées de la part des attaquants de l'EST mais, la précipitation raisonnait à chaque fois qu'ils ont la visibilité des buts marocains, oubliant ainsi le raisonnement. Fin de la première tranche sur un score de (1-0) pour les Marocains. On entame la seconde mi-temps, une reprise caractérisée par des arrêts de jeu, fruits d'un jeu dur. chaque équipe s'engage avec les consignes de leurs managers, il reste qu'a récupérer cette égalisation et la victoire. Le temps passe vite, très vite pour les deux équipes, et le MAS au regard du maigre but qui reste fragile pour le sectionneur continue sa petite pression en occupant le milieu du terrain afin d'éviter à sa défense toute mauvaise surprise. L'arbitre de la rencontre «offre» aux joueurs? 11' de jeu supplémentaire et c'est à ce moment que l'EST s'offre une belle égalisation par l'intermédiaire du défenseur Khelil Chammam (1-1), lequel juste après, se voit sanctionner (carton rouge) par l'arbitre Bennet qui l'invite à rejoindre les vestiaires. Mais l'Espérance n'a pas pu saisir la deuxième chance qui lui été a offerte par la séance des tirs au but remportée (4-3) par les joueurs du Mas (deux tirs ratés par Sameh Derbali et Walid Hicri). Enfin, il faut savoir que les Tunisiens avaient remporté la Supercoupe en 1995 contre le Daring Club Motema Pembe (3-0) éliminés en 1999 face à l'ASEC d'Abidjan dont plusieurs joueurs comptaient parmi les finalistes de la CAN-2012. Le MAS, avec son premier titre africain remporté en novembre 2011, s'attribue le trophée africain et «venge le WAC», mais surtout le football marocain malmené, au masculin et au féminin, par les Tunisiens. Le WAC a été défait en finale de la Ligue des champions par l'Espérance de Tunis, l'adversaire du jour du MAS, alors que les Lions de l'Atlas ont été battus par les Aigles de Carthage en CAN.
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Posté Le : 26/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : H Hichem
Source : www.lnr-dz.com